Former un nouveau gouvernement en Italie est une tâche ardue en raison de l'absence d'une majorité claire au parlement. L'alliance de centre gauche conduite par Pier Luigi Bersani dispose depuis le scrutin de la majorité absolue à la Chambre des députés, mais elle est minoritaire au Sénat.
Or le système bicaméral italien, qui octroie des compétences identiques aux deux assemblées, oblige le gouvernement à disposer d'un soutien élargi dans chacune d'elles pour faire adopter ses projets de loi.
Le président a reçu les présidents de gauche de la Chambre et du Sénat, Laura Boldrini et Pietro Grasso, puis les représentants des petits partis. Le centre gauche a arraché samedi la présidence des deux chambres du Parlement, donnant un léger coup de pouce à Pier Luigi Bersani.
Nouvelles élections possibles
Aucun accord ne semble toutefois se dessiner, tant avec l'alliance de centre droit de l'ex- président du Conseil Silvio Berlusconi, deuxième force politique du parlement, qu'avec le Mouvement 5 Etoiles (M5S) de Beppe Grillo. Faute d'entente, l'Italie pourrait devoir retourner devant les urnes, probablement dès le mois de juin.
Les principales consultations sont attendues jeudi. Le chef de l'Etat rencontrera le représentant du M5S Beppe Grillo, du Peuple de la Liberté Silvio Berlusconi, et du Parti démocrate Pier Luigi Bersani.
Pier Luigi Bersani envisage de présenter un nombre limité de réformes pour lutter contre la corruption et créer de l'emploi, et espère obtenir le soutien du Mouvement 5 Etoiles au parlement sur ce programme restreint. Mais les perspectives de constituer un gouvernement minoritaire capable de durer apparaissent malgré tout ténues.
ats/pym