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La Corée du Nord menace de frapper des bases américaines

La Corée du Nord a brandi le spectre d'une "guerre thermonucléaire". [EPA/YONHAP]
Le leader nord-coréen Kim Jong-un observe les îles sud-coréennes lors d'une visite d'une unité militaire, le 7 mars dernier. - [EPA/YONHAP]
La Corée du Nord a menacé jeudi de frapper les bases militaires américaines au Japon et à Guam, pour riposter aux vols d'entraînement des bombardiers américains B-52 au-dessus de la Corée du Sud.

"Nous ne pouvons tolérer que les Etats-Unis réalisent des exercices de frappes nucléaires, en nous prenant pour cibles, et les présentent comme de sérieuses mises en garde", a déclaré un porte-parole du commandement suprême de l'armée nord-coréenne.

"Les Etats-Unis ne devraient pas oublier que la base Andersen de l'Airforce (américaine) à Guam, d'où décollent les B-52, de même que les bases navales sur l'île principale du Japon et sur Okinawa, sont toutes à portée de notre capacité de frappes de précision", a ajouté le porte-parole de l'armée nord-coréenne.

Washington et Séoul mènent actuellement, au Sud, des manoeuvres conjointes annuelles. Ces opérations, en partie virtuelles, mobilisent des milliers de soldats (10'000 Sud-Coréens et 3500 Américains).

Armée et population sous alerte

Pyongyang a simultanément placé son armée et sa population sous alerte jeudi, a rapporté le ministère sud-coréen de l'Unification. Mercredi, Pyongyang avait déjà prévenu qu'il riposterait de manière "vigoureuse" si ces vols de B-52 se poursuivaient.

Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis effectuent des vols d'entraînement de leurs bombardiers dans le ciel sud-coréen, mais Washington en a fait cette fois une large publicité afin d'envoyer "un signal très fort" sur son engagement aux côtés de son allié sud-coréen.

afp/hend

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Relations tendues

Depuis quelques semaines, la tension est remontée d'un cran sur la péninsule, en raison du tir réussi en décembre 2012 d'une fusée nord-coréenne, considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février puis de nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'encontre de Pyongyang.

Dans la foulée des sanctions votées à l'ONU le 7 mars, la Corée du Nord a brandi la menace d'une "guerre thermonucléaire" et averti les Etats-Unis qu'ils s'exposaient à une "frappe nucléaire préventive". Face à cette menace, Washington a annoncé la semaine dernière un renforcement de sa défense antimissile en déployant 14 intercepteurs supplémentaires sur la côte Ouest.