La Banque centrale européenne (BCE) a posé jeudi un ultimatum dans les négociations d'un plan d'aide à Chypre, menaçant de couper les vivres aux banques de ce pays faute d'accord d'ici lundi.
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), réuni jeudi, a décidé de maintenir la fourniture de liquidités d'urgence aux banques chypriotes jusqu'à lundi, selon un communiqué.
Après cette date, ces liquidités d'urgence (ou programme ELA) "ne pourront être envisagées que si un programme UE/FMI est en place qui assure la solvabilité des banques concernées", a ajouté la BCE.
Un plan exigé
La veille, un membre du directoire de l'institution monétaire de Francfort avait déjà laissé entendre que les banques chypriotes ne pourraient plus prétendre à ces liquidités si Nicosie ne se soumettait pas à un plan d'aide, synonyme de restructuration de son système bancaire.
Seules les banques solvables pourront continuer à prétendre aux liquidités d'urgence, a dit Jörg Asmussen dans un entretien avec l'hebdomadaire allemand Die Zeit. Or "la solvabilité des banques chypriotes n'est pas assurée si un programme d'aide n'est pas bientôt décidé, qui garantit une recapitalisation rapide du secteur bancaire", avait souligné le banquier central.
afp/moha
Plan B en préparation
Les dirigeants chypriotes devaient se prononcer jeudi sur un "plan B" destiné à empêcher une faillite de l'île après le rejet mardi soir par le Parlement national d'un plan d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international prévoyant une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires.
Le nouveau projet pourrait être soumis au vote du Parlement dans l'après-midi, selon des sources gouvernementales.
En attendant une décision, les banques chypriotes, fermées depuis le 16 mars au matin, le resteront jusqu'à la semaine prochaine, en raison des craintes de retraits massifs de fonds par les épargnants.