Le chef de la gauche italienne Pier Luigi Bersani a été chargé vendredi après-midi par le président Giorgio Napolitano de former un gouvernement.
La coalition de gauche dispose de la majorité absolue à la Chambre des députés mais elle n'a que la majorité relative au Sénat.
Or, pour pouvoir gouverner, le Président du conseil italien doit avoir la confiance des deux chambres, qui ont le même poids dans la vie politique.
Le chef de la gauche s'échine en vain depuis des semaines à obtenir le soutien du Mouvement 5 Étoiles (M5S), qui a cristallisé le vote contestataire et est arrivé en troisième position derrière la droite berlusconienne.
Refus
Son leader, l'ex-humoriste Beppe Grillo, lui a claqué la porte au nez à plusieurs reprises, la dernière fois jeudi lors de sa rencontre avec le président Napolitano auquel il a confirmé que le M5S ne voterait pas la confiance à un gouvernement Bersani.
L'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, dont la formation de droite est arrivée deuxième aux élections, propose quotidiennement "une grande coalition dans l'intérêt du pays" avec Pier Luigi Bersani, mais ce dernier rejette avec la même régularité, toute idée d'accord avec la droite.
"La tentative de Bersani va échouer car il faut disposer d'une majorité stable", a prédit vendredi matin Maurizio Gasparri, ex-ministre de Silvio Berlusconi.
La grande crainte de la droite est de se retrouver totalement marginalisée sur l'échiquier politique en cas d'accord, même provisoire et pas trop contraignant, entre la gauche et le M5S. Pour cette raison elle tente de présenter son appui comme étant indispensable au pays et à Pier Luigi Bersani
afp/pym