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Le Sénat américain a voté un budget

Le Sénat américain a trouvé un accord in extremis pour éviter le "mur budgétaire". [RTS - Yann Amedro]
Le budget adopté par le Sénat américain n'a aucune chance devant la Chambre des représentants. - [RTS - Yann Amedro]
Les sénateurs américains ont adopté dans la nuit de vendredi à samedi un budget pour l'exercice 2014, un vote qui marque la volonté des républicains et des démocrates de revenir à un fonctionnement normal après des années de blocage parlementaire.

Le Sénat américain a voté un budget pour la première fois depuis 2009. Les sénateurs se sont attelés dans la nuit de vendredi à samedi à cette mesure en adoptant un budget pour l'exercice 2014, qui commence le 1er octobre.

Ce budget est plus une déclaration de principe qu'un projet réaliste, car la Chambre des représentants, l'autre moitié du Congrès, est contrôlée par les républicains et n'a aucune intention d'adopter le texte envoyé par les sénateurs.

Mais le vote de samedi marque la volonté des deux partis de revenir à un fonctionnement normal, après des années de blocage parlementaire qui ont fait chuter la cote de popularité du Congrès.

Plus de 100 amendements

Les démocrates, qui contrôlent le Sénat, envisagent dans leur texte de nouvelles recettes fiscales de près de 1000 milliards sur 10 ans -alors que les républicains de la Chambre souhaitent eux baisser les impôts.

Le projet démocrate ne prévoit pas d'équilibre des finances publiques, tandis que les républicains éliminent le déficit d'ici 2023.

Plus de 100 amendements ont fait l'objet de votes au Sénat et le texte final n'a été adopté que peu avant 05h00 (10h00 en Suisse), par 50 voix contre 49, quatre démocrates votant "non" avec l'opposition républicaine.

La répartition des crédits

La Chambre a adopté son propre budget jeudi et il est peu probable que les deux versions soient "réconciliées", comme l'exige la longue séquence budgétaire qui commence. L'interminable séance de vendredi a forcé tous les sénateurs à rester dans l'hémicycle pendant plus de 13 heures d'affilée.

Le véritable enjeu de ces péripéties budgétaires n'est pas d'établir combien l'Etat va dépenser, car ce montant est plafonné par une loi de 2011, mais comment ces crédits seront répartis.

Chaque camp a des priorités distinctes, les républicains cherchant à couper des programmes sociaux et à sabrer la grande réforme de la santé de Barack Obama, promulguée en 2010.

afp/jgal

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