"Un militaire malien, quatre islamistes et deux civils ont été tués au cours des échanges de coups de feu entre l'armée malienne et les islamistes", a déclaré une source sécuritaire africaine présente à Gao, au nord du Mali. La situation est désormais "calme" dans la ville, où l'armée malienne, "appuyée par les militaires français et africains, contrôle la situation", a-t-elle affirmé.
Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'un des groupes islamistes armés ayant occupé le nord du Mali depuis mi-2012 jusqu'à l'opération militaire franco-africaine lancée en janvier, avait revendiqué une "attaque" après les événements de la nuit.
Ex-fief de ce mouvement islamiste, la ville a été libérée en janvier mais a subi en février des attentats-suicides, les premiers de l'histoire du Mali, et été le théâtre de violents accrochages entre les armées malienne et française, d'un côté, et les jihadistes armés, de l'autre. Dans les alentours de Gao, des affrontements entre troupes alliées et islamistes ont eu lieu encore régulièrement.
ats/mre
Succession à la tête d'Aqmi
Ce regain d'insécurité survient alors que L'Algérien Djamel Okacha a succédé à Abdelhamid Abou Zeïd à la tête de la brigade d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) que dirigeait dans le Sahara son compatriote jusqu'à sa mort, fin février, a rapporté dimanche la chaîne de télévision algérienne Ennahar.
Précédemment annoncée par le Tchad, le décès de ce dernier a été confirmé samedi par la France.
Agé de 34 ans, Djamel Okacha, aussi connu sous le nom de Yahia Abou El Hamam, est un proche d'Abdelmalek Droukdel, le chef d'Al Qaïda au Maghreb islamique issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
La priorité d'Okacha serait de réorganiser Al Qaïda au Maghreb islamique qui, outre la mort d'Abou Zeïd, aurait également été fragilisé par la mort, à ce jour non confirmée, de Mokhtar Belmokhtar, commanditaire de l'attaque de janvier dernier contre le site gazier de Tiguentourine, en Algérie.