François Hollande est considéré comme un "mauvais président de la République" par 51% des Français, et seuls 22% estiment qu'il est un "bon président de la République", selon un sondage CSA pour la chaîne BFMTV diffusé jeudi. 27% des personnes interrogées pour cette enquête n'ont pas souhaité se prononcer.
"Les cadres (63% de jugements négatifs) et les personnes travaillant à leur compte (59%), ainsi que les retraités (55%), sont particulièrement sévères quant à la capacité de François Hollande de remplir sa fonction de Chef de l'Etat", souligne l'institut.
Chute progressive
Cette enquête intervient après une série de sondages montrant une baisse continue de la popularité de François Hollande, dix mois après sa victoire sur Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle le 6 mai 2012.
Un sondage de l'institut Ifop publié ce week-end par Le Journal du Dimanche montre ainsi une chute de popularité de 6 points du président par rapport au mois précédent. Selon l'Ifop, 68% des personnes interrogées (contre 62% en février) se déclarent mécontentes de François Hollande comme président de la République, contre 31% qui se déclarent satisfaites, 1% étant sans opinion.
Il s'agit non seulement du plus mauvais résultat enregistré par François Hollande depuis son élection en mai 2012, mais aussi du plus mauvais résultat enregistré par un président français dix mois après sa prise de fonction, souligne l'enquête de l'Ifop.
afp/moha
Entretien télévisé très attendu
François Hollande aura 45 minutes pour convaincre lors d'une intervention télévisée jeudi soir. Le président français tentera de rassurer ses compatriotes.
Le chef d'Etat socialiste ne s'est pas adressé aux Français depuis ses voeux du 31 décembre.
Sur France 2, à 20h15, il s'expliquera face à David Pujadas lors d'une émission sans public.
François Hollande va vraisemblablement s'employer à justifier sa politique de rigueur économique face à la crise, à expliquer le cap de ses réformes.
Elu en mai 2012, François Hollande n'a atteint jusqu'à présent aucun des grands objectifs qu'il s'était lui-même fixés. Le retour du déficit à 3% du PIB fin 2013 a été repoussé d'un an, et "l'inversion de la courbe du chômage" paraît lointaine alors que le nombre de sans-emploi dépasse 3 millions.