Google a mis en ligne jeudi de nouvelles images de zones dévastées par la catastrophe de Fukushima en 2011. Grâce au système de cartographie illustrée Street View, il est désormais possible de se promener virtuellement dans les rues d'une ville fantôme du Japon, désertée après la catastrophe.
A Namie, ville d'autrefois 21'000 habitants, il n'y a plus personne. Le temps s'y est arrêté, le 11 mars 2011, jour de la catastrophe nucléaire à la centrale que l'on peut apercevoir des toits de la ville. Namie reste une zone évacuée à cause des radiations émises par la centrale Fukushima Daiichi.
Deux semaines de tournage
Les techniciens ont filmé pendant deux semaines la cité de Namie, équipés de combinaisons de protection et sans descendre de leur véhicule. On y voit des maisons intactes mais abandonnées et d'autres entièrement ou partiellement détruites.
Le long d'une route qui court le long de la côte, on aperçoit un paysage plat, sans arbre, comme raboté par la vague monstrueuse, avec çà et là des bateaux de pêche sur les bas-côtés, toujours plantés au milieu des terres et des rizières à l'abandon.
Une initiative du maire
C'est le maire de la commune, Tamotsu Baba, qui a eu l'idée de contacter Google pour que ses équipes viennent photographier et cartographier sa ville. Une équipe de Google a sillonné en voiture une partie normalement interdite de la cité, munie d'une autorisation spéciale.
"J'espère que ces vues des rues feront comprendre aux générations futures ce que le grand tremblement de terre et le désastre nucléaire ont fait ici", a expliqué le maire. "Il nous faudra encore de longues années et l'aide de beaucoup de gens pour nous relever de cette catastrophe nucléaire. Nous n'abandonnerons jamais l'idée de rentrer chez nous, dans nos maisons".
afp/boi
Bientôt un accès momentané à la ville
L'accès à la ville de Namie sera à nouveau autorisé lundi prochain mais pour une toute petite partie seulement et une très courte durée de temps pour les habitants qui souhaitent revoir ce qui fut leur maison, leur rue, leur quartier.
La plus grande partie de la cité reste très contaminée et sera inhabitable pour des années encore.