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Nouvelles manoeuvres militaires américaines en Corée du Sud

L'armée sud-coréenne lors d'un exercice le premier avril 2013. [Ahn Young-joon]
L'armée sud-coréenne lors d'un exercice le premier avril. - [Ahn Young-joon]
Les Etats-Unis ont positionné près des côtes de la Corée du Sud un destroyer capable d'intercepter des missiles, a indiqué lundi soir un responsable américain. Cette mesure vise à soutenir Séoul face aux menaces de Pyongyang.

Les Etats-Unis ont positionné près des côtes de la Corée du Sud un destroyer, un engin capable de détruire des missiles. Washington veut ainsi souligner son soutien à Séoul face aux menaces de Pyongyang.

L'USS Fitzgerald, qui venait de prendre part à des manoeuvres militaires, a été envoyé au sud-ouest de la péninsule au lieu de rentrer vers son port d'attache au Japon, a indiqué un responsable américain lundi, sous couvert de l'anonymat.

Ce déploiement, une initiative "de prudence", permet d'offrir "plus d'options en matière de défense antimissiles si cela devenait nécessaire", a ajouté cette source.

Un radar de défense antimissile balistique pour détecter depuis le Pacifique d'éventuels lancements de missiles nord-coréens a aussi été déployé. Il devrait se positionner à l'est du Japon et de là être en mesure de détecter tout lancement et suivre la trajectoire de tout missile lancé depuis la Corée. 

Plus tôt lundi, les Etats-Unis avaient annoncé avoir déployé des avions de chasse furtifs F-22 dans le cadre des manoeuvres américano-sud-coréennes qui se déroulent actuellement comme tous les ans, mais sur fond de très vives tensions cette fois.

Les Etats-Unis rencontrent la Corée du Sud

Des forteresses volantes américaines B-52 et des bombardiers furtifs B-2 ont également effectué des vols d'entraînement au-dessus de la Corée du Sud ces derniers jours, déclenchant l'ire du régime de Pyongyang.

Le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud, Yun Byung-se, doit rencontrer le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Washington mardi pour s'entretenir des tensions croissantes dans la péninsule. John Kerry se rendra également en Asie la semaine prochaine, et notamment en Corée du Sud.

Des analystes notent que la dernière vague de menaces nord-coréennes, bien que très vives dans la forme, soulignent que Pyongyang ne réagira qu'en cas d'attaque militaire de la part de Séoul ou de Washington.

agences/hend

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La Corée du Nord redémarre un réacteur

La Corée du Nord a annoncé mardi qu'elle "réaménageait et redémarrait" toutes les installations de son complexe nucléaire de Yongbyon, y compris un réacteur arrêté en 2007, aux fins de développer sa technologie atomique.

Un porte-parole nord-coréen a expliqué que cette décision était conforme à la volonté de Pyongyang de "renforcer (son) arsenal nucléaire à la fois en qualité et en quantité" et nécessaire à la résolution de "graves" pénuries d'électricité, selon l'agence officielle KCNA.

Séoul avait promis lundi une "sévère riposte" en cas de "provocation" venant du Nord. Le ministre de la Défense, Kim Kwan-Jin, avait précisé que le Sud recourrait au besoin à des frappes préventives sur les installations nucléaires et militaires nord-coréennes.

La crise est "déjà allée trop loin"

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé mardi que la crise était "déjà allée trop loin".

"Les menaces nucléaires ne sont pas un jeu", a-t-il averti

"En tant que secrétaire général, il est de mon devoir d'empêcher la guerre et de rechercher la paix", a-t-il déclaré.

Le secrétaire général de l'ONU s'est dit "convaincu que personne n'avait l'intention d'attaquer (la Corée du Nord) en raison de désaccord sur son système militaire".

"Toutefois, je crains que d'autres ne réagissent fermement à toute nouvelle provocation militaire" de la part de Pyongyang, a-t-il ajouté.