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Shanghai a fermé ses marchés aux volailles à cause du virus H7N9

L'inquiétude grandit en Chine autour des volailles infectées par une nouvelle souche de grippe aviaire. [Carlos Barria]
L'inquiétude grandit en Chine autour des volailles infectées par une nouvelle souche de grippe aviaire. - [Carlos Barria]
Pour éviter la propagation du virus H7N9 de la grippe aviaire, qui a fait une sixième victime en Chine, les marchés aux volailles ont été fermés et 20'000 animaux éliminés à Shanghai vendredi.

Le virus H7N9 de la grippe aviaire a fait un sixième mort près de Shanghai, où les autorités ont décidé de conjuguer abattage localisé et fermeture des marchés aux volailles pour circonscrire la souche infectieuse.

Le nouveau décès, celui d'un agriculteur de 64 ans de la province du Zhejiang, a été rapporté vendredi par l'agence de presse officielle Chine nouvelle. C'est la deuxième personne de cette province orientale chinoise à mourir des complications respiratoires provoquées par le virus grippal H7N9. Quatre autres sont mortes à Shanghai.

Seize cas confirmés

Au total, 16 personnes ont contracté cette forme de grippe, après le signalement de deux nouveaux cas vendredi chez des retraités de Nankin (est) par le Bureau de la Santé de la province du Jiangsu. A Hong Kong, les autorités sanitaires ont fait état d'un cas suspect d'infection par le virus H7N9 chez une fille âgée de sept ans revenue de Shanghai fin mars, où elle avait été en contact avec des volailles.

A Shanghai, les autorités ont annoncé dans l'après-midi leur décision de fermer temporairement les marchés aux volailles vivantes. Quelques heures plus tôt, des agents municipaux avaient procédé à l'abattage de plus de 20'000 volailles sur un marché nommé Huhai.

La grippe aviaire la plus commune, celle du virus H5N1, avait fait 371 morts dans le monde entre 2003 et le 12 mars 2013, selon l'OMS. Les scientifiques craignent qu'une mutation ne permette des contaminations d'homme à homme, ce qui pourrait déclencher une pandémie.

agences/aduc

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L'OMS rassurante mais vigilante

Il n'y a pas de signe de transmission interhumaine entre les 14 personnes victimes en Chine du virus H7N9 de la grippe aviaire, a confimé vendredi à Genève un porte-parole de l'OMS.

Il est important de poursuivre les recherches auprès de quelque 400 contacts des malades., a affirmé le porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Gregory Hartl.

"Le plus important est de déterminer la source de l'infection", a-t-il souligné.

"Il n'y a pas d'origine commune de l'infection parmi les cas identifiés et c'est seulement une pièce du puzzle", a affirmé le porte-parole.

La pollution d'une rivière par des cadavres de porcs n'a pas de relation avec les malades, a-t-il indiqué.

L'hypothèse d'une mutation du virus H7N9, apparu pour la première fois chez l'homme, est retenue par les scientifiques pour expliquer cette soudaine flambée de grippe aviaire.

En l'absence de transmission interhumaine, le risque d'une pandémie est toutefois écarté et l'OMS n'a pas prévu pour l'instant de revoir ses phases d'alerte.