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Des coupes drastiques dans les dépenses annoncées au Portugal

Elu en juin 2011, le premier ministre portugais Pedro Passos Coelho craint que la crise grecque n'affecte son pays. Avec un taux de chômage proche de 15%, le Portugal accuse de nombreux départs de ses citoyens en quête d'un travail à l'étranger. [PATRICIA DE MELO MOREIRA]
Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho souhaite négocier dès la semaine prochaine, lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Dublin, un allongement des délais de remboursement des prêts qui ont été accordés au Portugal. - [PATRICIA DE MELO MOREIRA]
Après le rejet par la Cour Constitutionnelle portugaise de plusieurs mesures de rigueur, le chef du gouvernement Pedro Passos Coelho a annoncé dimanche des mesures pour contenir la dépense publique.

Le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, a annoncé dimanche des coupes sévères dans les dépenses publiques après la décision de la Cour Constitutionnelle de rejeter plusieurs mesures d'austérité inscrites au budget d'Etat 2013.

Dans une déclaration solennelle à la Nation, le chef du gouvernement a souligné qu'il n'y aurait pas de nouvelles augmentations d'impôts mais que des mesures seraient prises pour "contenir la dépense publique dans les domaines de la sécurité sociale, la santé et l'éducation".

Mesures de rigueur jugées anticonstitutionnelles

La Cour constitutionnelle a considéré vendredi comme discriminatoires, et donc contraires à la Constitution, la suppression des 14e mois de salaires versés aux fonctionnaires et aux retraités de même que la réduction des allocations chômage et maladie. Cette décision a privé le gouvernement d'économies allant de 900 millions à 1,3 milliard d'euros, selon les estimations.

Le verdict de la Cour aura "des sérieuses conséquences pour le pays", a affirmé le Premier ministre, soulignant qu'elle compliquait la réalisation des objectifs budgétaires fixés par la Troïka (UE-FMI-BCE). Pedro Passos Coelho a aussi estimé que la position du Portugal, qui bénéficie depuis mai 2011 d'un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros, était désormais "plus fragile" vis à vis de ces créanciers.

afp/ptur

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