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"Signes" de préparation d'un essai nucléaire en Corée du Nord

Le missile Musudan, dévoilé à l'occasion d'un défilé militaire en octobre 2010, aurait une portée théorique de 3'000 kilomètres. [KCNA]
Le missile Musudan, dévoilé à l'occasion d'un défilé militaire en octobre 2010, aurait une portée théorique de 3000 kilomètres. - [KCNA]
La Corée du Nord montre des "signes" de préparation d'un quatrième essai nucléaire et d'un tir d'essai de missile balistique, ont déclaré lundi les autorités sud-coréennes.

La Corée du Nord, qui a récemment installé deux missiles de moyenne portée sur sa côte est, semble se préparer à effectuer dans les tous prochains jours un tir d'essai de missile balistique, ont indiqué les autorités sud-coréennes lundi. Pyongyang prévoit par ailleurs une quatrième test nucléaire, deux mois après celui qui lui a valu une nouvelle série de sanctions internationales.

Selon le quotidien sud-coréen "JoongAng Ilbo", ces mouvements sont de même nature que ceux observés avant le troisième essai atomique du 12 février dernier, sanctionné par le Conseil de sécurité des Nations unies et source des tensions actuelles.

Sévère mise en garde

Pékin, seul allié de poids du régime nord-coréen, a implicitement adressé une sévère mise en garde à la Corée du Nord, dont l'économie exsangue vit sous perfusion chinoise.

"Personne ne devrait être autorisé à précipiter dans le chaos une région, et à plus forte raison le monde entier, par égoïsme", a lancé dimanche le président chinois Xi Jinping, sans toutefois nommer ni la Corée du Nord, ni du reste les Etats-Unis.

Essai autour du 10 avril

D'après le conseiller pour la sécurité nationale de la présidente de la Corée du Sud Park Geun-Hye, Pyongyang pourrait effectuer cet essai autour du 10 avril, date à laquelle le régime communiste a indiqué ne plus pouvoir garantir la sécurité des missions diplomatiques étrangères.

"Il n'y a aucun signe de préparatifs pour une guerre à grande échelle pour l'instant mais le Nord doit s'attendre à des représailles en cas de guerre localisée", a-t-il prévenu.

agences/aduc

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Appel au calme de Ban Ki-moon

Le secrétaire général - sud-coréen - des Nations unies Ban Ki-moon a appelé lundi la Corée du Nord à éviter toute "nouvelle provocation".

"Je les appelle d'urgence à ne pas prendre de mesures qui seraient une nouvelle provocation", a-t-il déclaré à la presse. "La République populaire démocratique de Corée ne peut pas continuer comme cela, elle ne peut pas continuer à confronter et défier l'autorité du Conseil de sécurité et de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

Stratégie de représailles en place

Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont établi une stratégie de représailles proportionnées aux actions de la Corée du Nord afin de prévenir une escalade vers une guerre ouverte, selon le New York Times.

Ce nouveau plan de "contre-provocation" a pour but de "répondre de la même façon", immédiatement mais proportionnellement, à la Corée du Nord si elle décide de lancer une attaque terrestre ou un missile. La réponse à une attaque nord-coréenne se ferait avec des armes identiques, précise le New York Times.

Destroyers japonais déployés

Le Japon a ordonné dimanche à ses forces armées d'abattre tout missile nord-coréen qui viserait son territoire, a annoncé lundi un porte-parole du ministère de la Défense.

L'ordre va se traduire notamment par le déploiement en mer du Japon de destroyers équipés du système d'interception Aegis. "Il n'existe pas une grande probabilité que ce missile vise le Japon, mais nous avons décidé de nous préparer à toute éventualité", a indiqué une source gouvernementale à l'agence Kyodo.

Retrait des employés du parc de Kaesong

La Corée du Nord a annoncé lundi le retrait de tous ses employés de la zone industrielle de Kaesong, gérée conjointement avec la Corée du Sud. Pyongyang va également suspendre l'ensemble de ses activités de cette zone mixte.

"La Corée du Nord va temporairement suspendre les activités de la zone et étudier la question de savoir si elle autorise la poursuite de son existence ou si elle la ferme", écrit l'agence officielle KCNA en citant le secrétaire du Comité central du Parti des travailleurs.

La Corée du Sud avait affirmé vendredi être prête à évacuer tous ses ressortissants du parc de Kaesong, vital pour l'économie nord-coréenne, en cas d'aggravation des tensions sur la péninsule. Pyongyang en a fermé l'accès mercredi. Elle a autorisé jeudi 222 des quelque 800 employés sud-coréens à en partir.