Séoul et Washington ont relevé mercredi d'un cran le niveau de surveillance militaire conjoint face aux menaces d'un tir de missile par la Corée du Nord, a rapporté l'agence sud-coréenne Yonhap. Le Japon, lui, est "en état d'alerte" pour intercepter si nécessaire un missile nord-coréen.
"Menace vitale"
Le commandement intégré des forces américaines et sud-coréennes ont relevé au niveau 2 cette procédure, désormais synonyme de "menace vitale", selon un responsable militaire ayant requis l'anonymat. En temps de paix le niveau de surveillance est de 4 et de 1 en temps de guerre.
Furieux du train de sanctions adopté par l'ONU après l'essai nucléaire de février et des manoeuvres militaires conjointes en cours entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, Pyongyang a multiplié ces dernières semaines les déclarations belliqueuses. Le régime nord-coréen a à nouveau agité mardi le spectre d'une guerre "thermonucléaire" et conseillé aux étrangers en Corée du Sud de partir. Lire: La Corée du Nord brandit à nouveau la menace d'une guerre thermonucléaire.
Le Japon en état d'alerte
Dans ce contexte, le Premier ministre nippon Shinzo Abe a répété que son gouvernement prenait "toutes les mesures possibles pour protéger la vie des Japonais et assurer leur sécurité". "Nous sommes en état d'alerte depuis que nous avons déployé nos unités militaires. Nous allons rester prêts et vigilants", a renchéri le ministre de la défense Itsunori Onodera.
Le renseignement militaire sud-coréen affirme que le Nord est désormais prêt à effectuer un tir de missile. Celui-ci pourrait survenir autour du 15 avril, date-anniversaire de la naissance du fondateur de la Corée du Nord communiste, Kim Il-Sung, décédé en 1994.
afp/hof
La ville nipponne de Yokohama annonce par erreur un tir de missile nord-coréen
La ville japonaise de Yokohama a annoncé par erreur un tir de missile de la Corée du Nord mardi sur Twitter.
Le message est apparu à 11h19, heure locale, sur un compte officiel Twitter de la ville de Yokohama, limitrophe de la capitale.
Avant d'être effacé, ce "tweet" a été suivi quelques instants plus tard d'un autre, présentant brièvement des excuses.
Ce deuxième message a été répliqué près de 3000 fois, moqueries en prime.
Cyberattaque attribuée à Pyongyang
L'agence militaire des renseignements de Corée du Nord est à l'origine de la vaste cyberattaque contre des réseaux informatiques sud-coréens le 20 mars, ont indiqué les autorités à Séoul mercredi.
Plusieurs chaînes de télévisions et des banques avaient notamment été touchées.
L'analyse des codes d'accès et des codes malveillants utilisés lors des attaques a révélé que la source se trouvait au Bureau général de reconnaissance de la Corée du Nord, a précisé l'Agence sud-coréenne de sécurité Internet, un organisme d'Etat.
Les experts sud-coréens sont remontés jusqu'à six ordinateurs situés en Corée du Nord.
L'attaque est intervenue dans un contexte de montée des tensions sur la péninsule, qui loin de retomber depuis, sont désormais à leur plus haut depuis des années.