Les réquisitoires sont connus dans le procès du drame d'Allinges, en France voisine. Le parquet a requis jeudi 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis, à l'encontre du chauffeur du car entré en collision avec un train dans cette localité de Haute-Savoie en 2008, tuant sept collégiens.
Le procureur de Thonon-les-Bains a aussi requis 300'000 euros d'amende à l'encontre de la SNCF et 150'000 euros contre Réseau ferré de France (RFF), qui sont également poursuivis pour homicide involontaire.
La défense prendra la parole vendredi, au dernier jour du procès. Le jugement devrait tomber dans le courant du mois de mai.
Responsabilité partagée
Les trois prévenus sont poursuivis pour homicides involontaires et blessures involontaires. Il est reproché au chauffeur du car d'avoir effectué des manoeuvres maladroites et des erreurs d'appréciation, notamment d'avoir arrêté son véhicule en pleine traversée du passage à niveau.
Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF sont eux poursuivis pour n'avoir pas suffisamment tenu compte de la dangerosité du passage à niveau d'Allinges pour les autocars et les poids lourds, qui mettaient un temps trop long à le traverser au regard du délai de fermeture des barrières.
cab avec Annabelle Durand
Retour sur le drame
Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève avait percuté un car scolaire en Haute-Savoie, tuant sept adolescents âgés de 11 à 13 ans et faisant 25 blessés.
Un des accompagnateurs, profondément choqué par l'accident, se suicidera quelques temps plus tard.