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Une fin de campagne houleuse au Venezuela, malgré Maradona

L'ancienne star du football Diego Maradona a presque éclipsé le candidat Nicolas Maduro lors de son dernier meeting au Venezuela. [Ariana Cubillos]
L'ancienne star du football Diego Maradona a presque éclipsé le candidat Nicolas Maduro lors de son dernier meeting au Venezuela. - [Ariana Cubillos]
La campagne présidentielle visant à élire le successeur d'Hugo Chavez s'est achevée jeudi au Venezuela. Pour son dernier meeting, l'héritier du Comandante Nicolas Maduro avait amené un soutien de poids, l'ex-footballeur Diego Maradona.

Les candidats à la succession du président Hugo Chavez au Venezuela, son dauphin Nicolas Maduro et le chef de file de l'opposition Henrique Capriles, ont bouclé jeudi une campagne éclair mais houleuse, dominée par la figure du charismatique dirigeant socialiste disparu après 14 ans de règne. Le scrutin de dimanche s'annonce très tendu.

Investi par Hugo Chavez avant sa mort le 5 mars des suites d'un cancer, Nicolas Maduro, l'ex-chef de la diplomatie devenu président par intérim, n'a pu retenir ses larmes devant une marée humaine de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur la plus grande avenue de Caracas, où un écran a diffusé une vidéo du "Comandante".

"Je serai votre père"

"Je serai votre père, votre président, je serai le président des pauvres!", a tonné Nicolas Maduro, portant le drapeau national en guise de cape, au milieu d'une nuée de banderoles rouges. A ses côtés se tenait l'ex-gloire du football argentin Diego Maradona, ami personnel du président défunt, dont la famille était également présente sur la scène.

Mais la présence de l'ancien sportif n'a pas empêché les propos houleux de Maduro envers son adversaire. Issu du monde syndical, le candidat officiel, un ancien chauffeur de bus de 50 ans, crédité par les sondages d'une avance d'environ 10 points pour la présidentielle de dimanche, a consacré une large partie de son discours à chanter les louanges de l'ancien chef d'Etat.

"C'est l'heure d'ouvrir un nouveau cycle"

Henrique Capriles, 40 ans, jeune gouverneur de l'Etat de Miranda (nord), battu par Hugo Chavez à la présidentielle d'octobre dernier (55% contre 44%), a lui tenu son dernier meeting à Barquisimeto, à 250 km au nord-ouest de Caracas. Le candidat a exhorté les Vénézuéliens à ne pas se laisser abuser par "les mensonges" de son adversaire.

"Ne vous trompez pas dimanche prochain, c'est l'heure d'ouvrir un nouveau cycle pour que la situation change enfin", a-t-il exhorté. "Le Venezuela veut la paix, la concorde, l'unité".

afp/boi

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