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Des masques Hopis vendus au grand dam des représentants de cette tribu

La tribu des Hopis.
Développement 6 / Forum / 4 min. / le 12 avril 2013
La justice française a tranché et a validé la vente de 70 masques de la tribu Hopis, malgré les réclamations des membres de cette tribu amérindienne pour qui ces objets sont considérés comme sacrés.

La vente aux enchères controversée de 70 masques sacrés des indiens Hopis prévue le 12 avril à Paris est maintenue, les objets ayant été "acquis de manière tout à fait légale", a déclaré jeudi la maison de vente Néret-Minet Tessier & Sarrou.

Deux musées de l'Arizona, dans le sud-ouest des Etats-Unis, et la tribu amérindienne Hopi ont réclamé l'annulation de cette vente de masques "Katsinam" représentant des esprits et considérés comme sacrés par cette tribu de l'Arizona.

La constitution Hopi n'est pas reconnue en France

"Invoqué par les deux musées et la tribu Hopi, le patrimoine culturel Hopi comme détenteur du droit de propriété n'a néanmoins pas de fondement juridique en droit français", a estimé la maison de vente.

"Ils s'appuient sur un article de la constitution Hopi qui n'est pas reconnue en France car il ne s'agit pas d'un Etat", a ajouté le commissaire-priseur.

Des masques Katsinam ont d'ailleurs déjà été vendus à Paris notamment lors de la dispersion de la collection André Breton (2003) et figurent dans la collection des grands musées européens, fait valoir la maison de vente.

afp/lgr

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"Signification religieuse et culturelle"

Ces masques, portés par des danseurs lors de cérémonies religieuses interdites généralement aux Blancs, sont considérés comme sacrés par la tribu Hopi.

Le directeur du Museum of Northern Arizona a réclamé l'annulation de la vente et le retour de ces objets dans l'Arizona, dans une lettre ouverte aux commissaires-priseurs publiée sur la page Facebook du musée.

Le musée Heard de Phoenix affirme, aussi sur Facebook, que "la vente d'objets ayant une grande signification religieuse et culturelle pour la tribu Hopi" a été provoqué "une profonde inquiétude" au sein de son personnel amérindien.