L'Italie n'avait toujours pas de président jeudi en fin de journée. L'ex-syndicaliste Franco Marini, proposé par les principaux partis, n'a pas remporté l'élection au terme du premier tour de scrutin des 1007 "grands électeurs". D'autres votes sont prévus jusqu'à vendredi après-midi.
M. Marini a remporté 521 voix, soit la majorité absolue, mais il n'a pas obtenu la majorité indispensable des deux tiers (672 voix), requise lors des trois premiers tours de vote. A partir du quatrième, seule la majorité absolue est requise. Lire aussi: Franco Marini candidat de compromis à la présidence italienne
Son principal concurrent, Stefano Rodotà, un expert en droit constitutionnel proposé par les contestataires du Mouvement cinq étoiles (M5S), a obtenu un bon résultat avec 240 voix. Le reste des bulletins s'est dispersé entre blancs, nuls et des poignées de voix pour d'autres personnalités telles Romano Prodi ou Emma Bonino.
Nouveau scrutin vendredi
Un second tour a débuté peu après 15h30 (heure suisse) au cours duquel les principaux partis ont décidé de voter blanc. Leur manoeuvre leur permet d'attendre le quatrième tour, prévu vendredi après-midi, à partir duquel seule la majorité absolue est requise.
Le parlement au grand complet et les représentants des régions ont entamé le scrutin jeudi à 10h00 (en Suisse). Leur vote est crucial pour sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il est embourbé depuis deux mois.
afp/moha/olhor
Marche à suivre pour élire un président
Le président de la République est élu au suffrage indirect par un collège de 1007 grands électeurs (les sénateurs, les députés et 58 représentants des régions).
Une majorité qualifiée des deux tiers est requise lors des trois premiers tours de scrutin. Ensuite, l'élection se joue à la majorité simple.