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Premières élections en Irak après le départ des troupes américaines

Pour cette journée électorale, les forces de sécurité ont renforcé leurs contrôles. [Khalid Mohammed]
Pour cette journée électorale, les forces de sécurité ont renforcé leurs contrôles. - [Khalid Mohammed]
Quelque 13,8 millions d'électeurs Irakiens ont commencé à voter samedi pour renouveler leurs assemblées provinciales au cours d'un scrutin, le premier depuis le départ des troupes américaines fin 2011, dont la campagne a été marquée par un accroissement des violences.

Les Irakiens ont voté samedi pour renouveler leurs assemblées provinciales, le premier scrutin depuis le départ des troupes américaines fin 2011. La campagne a été marquée par une escalade de la violence.

Les bureaux de vote ont fermé à 17H00 (14H00 GMT). Le comptage des bulletins débutera dimanche mais les résultats ne sont pas attendus avant le début du mois prochain.

Quelque 13,8 millions d'électeurs étaient appelés à voter lors de ce scrutin dont l'issue donnera une indication sur la popularité du Premier ministre Nouri al-Maliki, en conflit avec ses partenaires de coalition et la minorité sunnite, avant les législatives de 2014.

Doutes sur le scrutin  

Mais une faible participation pourrait entamer la crédibilité du scrutin. Diplomates et observateurs mettent aussi en avant le fait que seules 12 des 18 provinces irakiennes y ont participé.

Au nord, les trois provinces de la région autonome du Kurdistan disposent d'un calendrier électoral distinct et à Kirkouk un contentieux entre les différentes communautés a empêché la tenue des élections.

Dans Al-Anbar (ouest) et Ninive (nord), deux provinces majoritairement sunnites, le scrutin a été reporté en raison de l'instabilité.

Elections importantes

Ces élections sont prépondérantes dans le système fédéral irakien. Les électeurs doivent départager 8000 candidats qui briguent un total de 378 sièges. Les assemblées provinciales sont chargées de désigner le gouverneur qui a la haute main sur l'administration provinciale, les finances et chapeaute les efforts de reconstruction.

Pourtant, durant la campagne, les candidats ne se sont pas saisis des thèmes chers aux électeurs que sont la lutte contre la corruption et les déficiences des services publics. Et, comme c'est la règle en Irak, les liens religieux, communautaires ou tribaux devraient plus peser dans le choix des électeurs que le programme mis en avant par les candidats.

agences/mre

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Série d'attaques samedi

Une douzaines de bombes de faible puissance ont explosé et des obus de mortier ont été tirés en direction de bureaux de vote samedi .

Deux obus de mortier ont blessé trois électeurs et un policier dans une école de Latifiya, au sud de Bagdad, peu après le début du scrutin.

Des bombes ont explosé dans le même temps à Touz Khourmato, Tikrit et Samarra, dans le nord du pays, et des obus de mortier ont visé une ville proche de Hilla, dans le sud, sans faire de victimes, selon la police.

Les violences ont émaillé la campagne

La campagne, et plus généralement les premiers mois de l'année, ont été marqués par une nette recrudescence des violences.

Quatorze candidats ont été assassinés depuis le début de l'année et les attentats se sont multipliés.

Plus de 100 personnes ont péri au cours de la semaine écoulée dans des attaques, dont une a visé jeudi soir un café dans un quartier sunnite de l'ouest de Bagdad.

Pour cette journée électorale, les forces de sécurité ont renforcé leurs contrôles et "toutes les forces" à la disposition des ministères de l'Intérieur et de la Défense ont été déployées, selon Saad Maan, porte-parole du ministère de l'Intérieur.