"Deux explosions à la Maison Blanche, Obama blessé": un vent de panique a soufflé quelques minutes, en particulier à Wall Street, lorsque ce tweet a été publié mardi sur le compte officiel d'Associated Press avant que l'agence américaine ne confirme avoir été victime de hackers.
Envoyé peu après 13H00 (17H00 GMT) via le compte principal de la grande agence de presse américaine (@AP), ce message a provoqué l'incrédulité dans les quartiers de la presse au sein de la Maison Blanche.
Aucune explosion n'avait en effet été entendue depuis l'intérieur de la résidence exécutive, et le caractère fictif de ce tweet paraissait évident.
Barack Obama n'a fait aucune allusion
Le porte-parole du président américain, Jay Carney a calmé les esprits: "Le président va bien. J'étais avec lui à l'instant".
Barack Obama est d'ailleurs apparu en public quelques minutes plus tard, dans la Roseraie de la Maison Blanche, où il honorait les enseignants de l'année. Il n'a fait aucune allusion à cet incident dans ses déclarations.
Le compte Twitter @AP était indisponible plusieurs heures après ce piratage.
afp/lgr
Le Dow Jones a plongé
A Wall Street, le message, "retweeté" des centaines de fois en l'espace de quelques secondes, a fait brutalement plonger le Dow Jones de plus de 130 points, soit près d'un pour cent.
Le démenti quelques minutes plus tard a fait remonter l'indice à son niveau précédent.
Piratages répétés et revendiqués
Le piratage a été revendiqué sur Twitter par la Syrian Electronic Army ("Armée électronique syrienne", SEA), qui a déjà piraté plusieurs comptes de médias internationaux, dont un de l'Agence France-Presse (AFP) en février dernier.
Ces militants avaient également revendiqué le piratage des comptes de Sky News Arabia and Al-Jazeera Mobile. Samedi dernier, les comptes Twitter de deux programmes phares de la chaîne de télévision américaine CBS avaient également été la proie de pirates.