Modifié

Violences après l'effondrement d'un immeuble au Bangladesh

Manifs à Dakka suite à l'effondrement d'un immeuble
Manifs à Dacca suite à l'effondrement d'un immeuble / L'actu en vidéo / 1 min. / le 26 avril 2013
Heurts entre police et manifestants près de Dacca au Bangladesh, deux jours après l'effondrement d'un immeuble qui a fait au moins 290 morts, en majorité des ouvriers du textile.

La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes vendredi dans la banlieue de Dacca contre des centaines de milliers de manifestants qui ont attaqué des usines et renversé des véhicules, furieux après l'effondrement meurtrier d'un immeuble.

Des ouvriers ont attaqué des usines, renversé des véhicules, brûlé des pneus sur la route et essayé de mettre le feu à des échoppes le long du parcours de la manifestation de masse, a précisé de son côté Mustafizur Rahman, le numéro deux de la police de Gazipur, dans la banlieue de Dacca. Ils ont obligé des usines textiles à fermer.

"Ils exigent l'arrestation et l'exécution des propriétaires des ateliers et du bâtiment qui s'est effondré à Savar", près de Dacca, a-t-il dit.  

Rescapés

Le Rana Plaza, un immeuble de huit étages, s'est effondré comme un château de cartes mercredi peu après l'embauche à Savar, à la périphérie de Dacca.

 Des dizaines de rescapés ont encore été extraits des décombres vendredi, deux jours après l'accident. "Nous avons secouru 45 personnes aujourd'hui, dont 41 ont été retrouvées au même endroit, vivantes" dans les gravats du quatrième étage de l'édifice, a annoncé le responsable national des pompiers, Ahmed Ali.

Polémique

La catastrophe a relancé la polémique sur la sécurité dans l'industrie textile fournissant des marques occidentales.

L'immeuble abritait cinq ateliers de confection notamment liés à la marque espagnole Mango et au britannique Primark, seules enseignes à avoir confirmé leurs relations avec des ateliers du Rana Plaza où travaillaient quelque 3000 personnes.

Des ouvriers s'étaient publiquement inquiétés la veille de fissures mais leurs responsables ont ignoré les mises en garde, leur enjoignant d'embaucher normalement le jour suivant.

La Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina a promis jeudi que le propriétaire de l'immeuble, en fuite, serait pourchassé et puni.

afp/pym

Publié Modifié