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Un tribunal russe rejette la libération anticipée d'une Pussy Riot

Nadejda Tolokonnikova a déjà purgé la moitié de sa peine. [AP Photo/Mikhail Metzel]
Nadejda Tolokonnikova a déjà purgé la moitié de sa peine. - [AP Photo/Mikhail Metzel]
La demande de libération anticipée de l'une des deux jeunes femmes du groupe contestataire Pussy Riot a été refusée vendredi par un tribunal russe. La prévenue ne s'est pas repentie.

Un tribunal russe a rejeté vendredi la demande de libération anticipée de Nadejda Tolokonnikova, l'une des deux jeunes femmes du groupe contestataire Pussy Riot, qui purgent une peine de deux ans de camp pour une "prière punk" en 2012 contre Vladimir Poutine.

"Accorder une libération anticipée à Tolokonnikova est prématuré", a déclaré la juge Lidia Iakovleva, expliquant que la condamnée ne s'était pas repentie et qu'elle avait eu des réprimandes pendant sa détention.

La décision a été accueillie par des cris de "Honte!" dans la salle d'audience, où se trouvaient notamment le père et le mari de Tolokonnikova.

La défense a aussitôt annoncé son intention de faire appel.

Une affaire qui divise la Russie

Selon la législation russe, toute personne condamnée peut bénéficier d'une libération conditionnelle après avoir purgé la moitié de sa peine, ce qui est le cas de Nadejda Tolokonnikova qui avait déjà effectué six mois de détention provisoire avant sa condamnation à l'été 2012.

L'affaire des Pussy Riot a profondément divisé la société en Russie, mais le groupe est devenu depuis un symbole de la protestation contre le régime du président Vladimir Poutine, que l'opposition accuse d'atteintes aux libertés.

agences/lan

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Condamnées pour une "prière punk"

Nadejda Tolokonnikova, Maria Alekhina et Ekaterina Samoutsevitch avaient été arrêtées en février 2012 dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, où elles avaient dansé et chanté une "prière punk" demandant à la Sainte-Vierge de "chasser Poutine", pour dénoncer une collusion entre l'Eglise orthodoxe et le pouvoir politique.

En août, elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse".

A l'issue du procès en appel en octobre, Ekaterina Samoutsevitch avait vu sa peine commuée en sursis et avait été libérée.