La police bangladaise a annoncé samedi l'arrestation de deux propriétaires d'ateliers de confection installés dans le bâtiment de huit étages qui s'est écroulé. Deux ingénieurs ont également été arrêtés.
Le Premier ministre du pays du sous-continent indien a indiqué que les salariés avaient été forcés à retourner au travail, malgré les fissures apparues la veille de la catastrophe dans l'immeuble.
L'effondrement de l'immeuble construit illégalement à Savar, une banlieue de Dacca, qui abritait des fournisseurs des marques occidentales, d'habits a fait au moins 341 morts et plus de 1200 blessés, selon un nouveau bilan provisoire.
Révolte des ouvriers
Alors que la plupart des 4500 usines du textile du Bangladesh étaient déjà à l'arrêt en raison de manifestations d'ouvriers en colère, les entrepreneurs de ce secteur ont décrété la journée de samedi fériée et les syndicats ont lancé un appel à la grève pour dimanche afin d'exiger de meilleures conditions de travail.
Vendredi, des heurts violents avaient opposé la police à une foule immense de manifestants en colère à Savar. Des ouvriers ont attaqué des usines, renversé des véhicules, brûlé des pneus sur la route et essayé de mettre le feu à des échoppes le long du parcours de la manifestation de masse, selon un responsable de la police locale. Ils ont aussi obligé des usines textiles à fermer. (Lire: Violences après l'effondrement d'un immeuble au Bangladesh)
agences/mre
Fournisseurs de Mango et Primark
L'immeuble abritait cinq ateliers de confection notamment liés à la marque espagnole Mango et au britannique Primark, seules enseignes à avoir confirmé leurs relations avec des ateliers du Rana Plaza où travaillaient quelque 3000 personnes.
L'Organisation internationale du travail (OIT) a lancé vendredi un appel aux autorités du Bangladesh et aux partenaires sociaux de ce pays pour qu'ils aident à créer des "lieux de travail sûrs".