Les autorités russes avaient mis sur écoutes téléphoniques la mère des jeunes Tchétchènes impliqués dans les attentats de Boston. Dans une des conversations enregistrée en 2011, cette femme évoquait le djihad en termes vagues, a rapporté samedi la télévision CNN.
Les Russes n'ont communiqué que récemment cette information à leurs homologues américains, selon la chaîne américaine. Un responsable américain l'a confirmée mais refusé de préciser l'identité du correspondant de la mère des deux présumés poseurs de bombe de Boston.
Selon l'agence Reuters, le mystérieux correspondant ne serait autre que son fils Tamerlan. Interrogé, le Procureur général Eric Holder a refusé d'évoquer cette affaire, indiquant qu'elle était "en cours".
Signaux d'alerte en cause
Cette conversation laisse entrevoir la possibilité d'un mauvais fonctionnement des signaux d'alerte pour avertir les responsables américains de la menace présentée par les frères Tsarnaev, accusés du double attentat qui a fait trois morts et 264 blessés lors du marathon de Boston, le 15 avril.
La CIA et le FBI avaient tous deux signalé que Tamerlan Tsarnaev, l'aîné des deux frères décédé le 18 avril lors d'un affrontement avec la police, pouvait avoir des liens avec le terrorisme. Les deux organisations avaient été alertés en 2011 par les autorités russes.
Mère suspecte
Selon des informations des médias, les autorités russes ont également alerté leurs homologues américains de leurs inquiétudes concernant la mère des deux frères.
Cette femme est suspectée d'être une extrémiste religieuse.
ats/aduc
Les quatre types de djihad
L'islam compte quatre types de djihad: par le coeur, la langue, la main et l'épée. Ce dernier sert d'argument à divers groupes musulmans pour légitimer une "guerre sainte". Mais s'instruire est un djihad, prôner le bon comportement également, tout comme être patient face aux épreuves de la vie.