Après le scandale Cahuzac, une nouvelle affaire politico-financière agite la France. Claude Guéant, bras droit de Nicolas Sarkozy pendant dix ans, peine à expliquer la présence de 500'000 euros sur son compte et à justifier des primes en liquide.
Enquête ouverte
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, à la demande du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a ordonné une enquête administrative dont les résultats définitifs sont attendus d'ici à "un mois".
Claude Guéant affirme que ces 500'000 euros sont le fruit de la vente en 2008 de deux tableaux d'un peintre flamand du XVIIe siècle, Andries van Eertvelt, à "un confrère" avocat "malaisien". Il assure avoir en sa possession les pièces justificatives de la vente de ces deux tableaux, qu'il "réserve à la justice".
Autre souci pour Claude Guéant, les enquêteurs ont également découvert des factures payées en liquide, d'un montant global de 20'000 à 25'000 euros.
Des "primes non déclarées"
Ancien haut-fonctionnaire, Claude Guéant explique avoir accumulé cet argent au ministère de l'Intérieur jusqu'en 2006. Selon lui, les membres des cabinets ministériels ont bénéficié de "primes non déclarées de toute éternité", "avec la tolérance des services fiscaux".
Or, le Premier ministre socialiste Lionel Jospin avait mis un terme fin 2001 à cette pratique dite "des fonds secrets". Et de nombreux politiques ont contredit Claude Guéant, comme son ancienne collègue au gouvernement Roselyne Bachelot qui l'a gratifié d'un : "Soit c'est un menteur, soit c'est un voleur".
A l'Intérieur, la pratique a perduré jusqu'en 2006, répond Claude Guéant, ce que personne n'a confirmé jusqu'à présent.
agences/lan