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Les anti-européens mettent la pression sur les Conservateurs en Angleterre

Mike Nattrass, du parti de l'Indépendance du Royaume-Uni (UKIP). [EPA/Lee Sanders]
La progression de UKIP au Royaume-Uni va au-delà des pronostics / Le 12h30 / 1 min. / le 3 mai 2013
Les Conservateurs perdent du terrain dans les élections locales au Royaume-Uni au profit de l'opposition travailliste et surtout d'un parti anti-européen.

Le parti anti-européen Ukip a fait une percée "historique" lors des élections locales au Royaume-Uni, selon les premiers résultats partiels diffusés vendredi, mettant un peu plus sous pression les Conservateurs du Premier ministre David Cameron, plombés dans les sondages par leur politique d'austérité.

Ce revers pour les Tories s'accompagne d'un renforcement de l'opposition travailliste. Avec un gain de 12 postes, celle-ci affiche pour l'heure 42 conseillers dans les sept premiers "conseils" locaux d'Angleterre (sur un total de 34) à publier leurs résultats.

Goût amer

La formation anti-européenne et anti-immigration Ukip a confirmé qu'elle était dorénavant un acteur politique incontournable au Royaume-Uni en obtenant 42 postes de conseillers également. Même si elle n'a pour l'instant pas d'élu au Parlement.

 Selon ces résultats partiels, les Conservateurs obtiennent 201 postes de conseillers dans ces sept conseils (-66 postes). Avec 73 conseillers, leurs alliés dans la coalition gouvernementales, les Libéraux-Démocrates ou "Lib-Dém" en perdent 15.

Même si les Conservateurs, dont la politique de rigueur est très impopulaire, s'étaient préparés à perdre entre 300 et 700 sièges sur environ 2400, ces premiers résultats ont un goût amer pour le parti au pouvoir.

"Performance phénoménale"

Pour John Curtice, professeur de politique à l'université de Strathclyde, l'Ukip devait obtenir, selon les sondages, 13% des votes. Avec 26% en moyenne, le parti a fait une "performance phénoménale".

Il s'offre en outre une deuxième place, avec 24% des voix, à l'élection législative partielle dans la circonscription de South Shields (nord) après la démission du travailliste David Miliband, ancien ministre des Affaires étrangères et frère du chef du Labour Ed Miliband.

afp/pym

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