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Le président français François Hollande promet une année de résultats

Bernard Combes est le conseiller de François Hollande. [Pascal Lachenaud]
L'interview de Bernard Combes, conseiller de François Hollande. / Le 12h30 / 4 min. / le 6 mai 2013
Un an jour pour jour après son élection, le président François Hollande a réuni son gouvernement lundi à l'Elysée pour ouvrir un nouveau chapitre de son quinquennat.

Le président français François Hollande a promis que la deuxième année de sa présidence serait l'année des "résultats". Il a fait cette promesse lors d'une réunion avec ses ministres lundi, un an après son élection.

Miné par les mauvais résultats économiques, le chef d'Etat atteint des sommets d'impopularité. "Ce qui a été fait depuis un an est consistant, et ce qu'il reste à faire est considérable", a assené François Hollande au gouvernement réuni au palais de l'Elysée à Paris.

Un plan d'investissements pour dix ans

Le président a également annoncé que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault présenterait dans les prochaines semaines un plan d'investissements pour les dix ans à venir, concernant "le numérique, la transition énergétique, la santé, les grandes infrastructures et d'une manière générale, les nouvelles technologies".

"Les réformes qui ont été engagées vont changer le visage de la France. Profondément. Mais, elles demandent du temps, pour donner leur pleine mesure", a-t-il averti tout en assurant comprendre "le scepticisme des Français".

Rappel à l'ordre

La rentrée parlementaire devrait être avancée de quelques semaines début septembre pour donner plus de temps aux députés afin de progresser dans les réformes. "La clef du succès, c'est la cohérence" de l'action gouvernementale, a souligné François Hollande.

Un rappel à l'ordre à l'attention de son gouvernement après une nouvelle anicroche survenue la semaine dernière entre le ministre des Finances Pierre Moscovici et celui du Redressement productif Arnaud Montebourg autour de la reprise envisagée de Dailymotion par Yahoo!.

Dimanche, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Paris, critiquant les "promesses trahies" des socialistes au pouvoir et réclamant "que ça change vraiment". Des milliers d'opposants au mariage homosexuel ont défilé également défilé dans les grandes villes de France.

>> Lire : Manifestations en France un an après l'élection de François Hollande

agences/aduc/jgal

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Un anniversaire sans célébration

Attaqué sur sa droite et sur sa gauche, François Hollande a battu tous les records d'impopularité en un an de pouvoir, dans un contexte de chômage record (10,6%) et de croissance en panne.

En conséquence, pas question de se prêter à une quelconque célébration de l'anniversaire du 6 mai 2012.

L'absence de cérémonie n'a pas empêché l'ex-candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan de se rendre à l'Elysée pour offrir sous forme de cadeau d'anniversaire une paire de lunettes au président afin de lui permettre de "voir davantage" les problèmes des Français.

Le PS appelle à cesser le "Hollande bashing"

Pour le patron du Parti socialiste, Harlem Désir, il faut avant tout arrêter le "Hollande bashing".

"Depuis un an, François Hollande fait face à la réalité d'un pays en crise, abîmé par dix ans de politique qui ont aggravé" la situation, a-t-il estimé.

Plusieurs ministres socialistes ont critiqué Jean-Luc Mélenchon. Ils l'ont accusé notamment de tenir un discours irresponsable et de nier la légitimité démocratique de François Hollande un an après son arrivée à l'Elysée.

Jean-Marc Ayrault admet quelques "couacs"

Les ministres, qui ont participé ce week-end à une rencontre des Jeunes socialistes à Soustons (sud-ouest), avaient refusé toute auto-satisfaction.

Admettant quelques "couacs" au sein de l'équipe gouvernementale, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche soir qu'en dépit des critiques, le "cap est fixé".

"Ce cap est tenu même s'il peut y avoir de petites maladresses", a-t-il assuré.

Le maintien du "chemin des réformes"

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a rappelé lundi que la France ne devait "pas abandonner le chemin des réformes" après le sursis octroyé par Bruxelles pour réduire ses déficits publics.

La Commission européenne "a dit aussi que tout report des objectifs de réduction des déficits devait s'accompagner d'engagements clairs concernant les réformes nécessaires", a insisté le ministre allemand dans un entretien accordé au quotidien économique français Les Echos.