La Commission d'enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l'ONU, a affirmé lundi qu'elle "n'avait pas obtenu de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit".
"En conséquence et à ce jour la Commission n'est pas en mesure de commenter davantage ces allégations", ajoute un communiqué qui apparaît comme un désaveu de déclarations dimanche à la Radio Télévision Suisse italienne (RSI) d'un de ses membres, la procureure suisse Carla del Ponte, qui a parlé d'usage de gaz sarin par les rebelles.
>> Lire : Les rebelles syriens ont utilisé du gaz sarin, selon Carla del Ponte
Conclusions présentées le 3 juin
La Commission d'enquête, dont le mandat s'achèvera en mars 2014, publiera son prochain rapport sur les violations du droit international relatif aux droits de l'homme fin mai.
Il sera ensuite présenté le 3 juin au cours de la prochaine session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.
Le président de la Commission d'enquête, le juriste brésilien Paulo Sergio Pinheiro "rappelle à toutes les parties au conflit que l'utilisation d'armes chimiques est prohibée en toutes circonstances en vertu du droit international humanitaire coutumier".
agences/jgal
Washington "pas informé"
Les Etats-Unis ne possèdent pas d'informations attestant que les rebelles en Syrie ont eu recours à des armes chimiques dans le conflit qui les oppose au régime de Damas, a déclaré lundi un responsable du département d'Etat.
Cette annonce a été faite par un diplomate interrogé lors d'une conférence téléphonique à Washington à quelques heures du départ du secrétaire d'Etat John Kerry pour une visite officielle à Moscou.