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Une loi pour armer les rebelles syriens proposée au Sénat américain

Les rebelles s'attaquent depuis plusieurs jours aux aéroports militaires dans la région d'Alep. [EDOUARD ELIAS]
Les rebelles syriens pourraient avoir l'aide des Etats-Unis. - [EDOUARD ELIAS]
Un texte pour autoriser l'armement des rebelles syriens par les Etats-Unis a été déposé lundi au Sénats américain. Par ailleurs, John Kerry est mardi à Moscou pour trouver une solution cette guerre civile.

Le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain a déposé lundi un texte pour autoriser l'armement des rebelles syriens par les Etats-Unis. Washington réfléchit à une telle action depuis la découverte de l'utilisation présumée d'armes chimiques.

Le texte déposé par Robert Menendez autoriserait le gouvernement américain à "fournir une aide létale et non-létale à l'opposition syrienne armée". Les groupes seraient sélectionnés selon plusieurs critères, dont les droits de l'homme, le terrorisme et la non-prolifération.

Les systèmes portables de missiles sol-air seraient spécifiquement exclus.

"Ligne rouge" franchie

"Le régime Assad a franchi une ligne rouge qui nous force à envisager toutes les options", a déclaré Robert Menendez dans un communiqué.

"La plus grave crise humanitaire du monde se trouve en Syrie et autour, et les Etats-Unis doivent jouer un rôle pour faire pencher la balance en faveur des groupes d'opposition et aider à la construction d'une Syrie libre", a-t-il dit.

Le dépôt du texte devrait accentuer la pression sur Barack Obama pour qu'il augmente l'aide américaine aux rebelles.

ats/aduc

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Visite de John Kerry à Moscou

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry est attendu ce mardi à Moscou pour une discussion avec Vladimir Poutine. Il veut mettre cette réunion à profit pour voir si les Etats-Unis et la Russie peuvent coopérer pour tenter de trouver une solution politique à la guerre civile en Syrie.

Washington et Moscou ont entériné en juin 2012 à Genève un plan de paix pour la Syrie préparé par l'ancien médiateur international Kofi Annan qui prévoyait notamment la formation d'un gouvernement de transition à Damas "sur la base d'un consentement mutuel".

Mais la Déclaration de Genève, qui laissait de côté le sort de Bachar al-Assad, est restée lettre morte.

"Nous avons leur engagement formel par cet accord sur la Déclaration de Genève du 30 juin 2012, mais nous devons aller au-delà des engagements formels pour déterminer s'il est possible de construire quelque chose de concret", a déclaré un responsable américain sous couvert d'anonymat.