Le candidat vedette de l'élection au Pakistan grièvement blessé
Imran Khan, un des principaux prétendants au poste de Premier ministre du Pakistan, est tombé en début de soirée d'un monte-charge qui l'amenait sur le podium d'où il devait s'adresser à la foule au cours d'un grand rassemblement de son parti, le PTI, à Lahore, capitale de son Pendjab natal.
Sa chute de plusieurs mètres, tête en bas, intervient à 4 jours du début des législatives de samedi.
L'homme politique pakistanais a pu quitter les soins intensifs. Selon les médecins, Imran Khan a deux vertèbres fracturées, une blessure à la tête et une autre à l'épaule, mais sa vie n'est pas en danger.
Le roi du cricket devient "Taliban Khan"
Imran Khan, 60 ans, est idolâtré par des millions de Pakistanais depuis qu'il mena l'équipe nationale de cricket, le sport roi dans le pays, à sa seule victoire en Coupe du monde en 1992.
Ses slogans sont simples: changer le pays, remettre à sa place la richissime élite qui confisque le pouvoir, éradiquer la corruption, résoudre la crise énergétique, tenir tête à Washington trop pressant sur la lutte contre le terrorisme et tenter de discuter avec les rebelles islamistes talibans.
Ses plus féroces détracteurs le surnomment "Taliban Khan" en le décrivant comme un dangereux démagogue populiste et conservateur.
Khan séduit notamment la jeune classe moyenne urbaine, lassée des vieux partis traditionnels mais dont on ignore si elle ira voter en masse samedi.
afp/ats/pb
Un scrutin historique samedi
Le Pakistan élit samedi ses députés et son prochain gouvernement.
Après avoir désigné les partis progressistes en 2008, le balancier électoral semble cette fois pencher au centre-droit et en faveur de la Ligue musulmane (PML-N) de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif et du PTI, le parti qui monte de l'ex-star nationale du cricket Imran Khan.
La partie s'annonce très difficile pour le parti au pouvoir sortant, le Parti du peuple pakistanais (PPP), dont le bilan a été plombée par les menaces des talibans, le mauvais bilan sécuritaire et économique depuis cinq ans et l'absence de leader.
Au moins 110 personnes tuées dans les violences pré-électorales
La chute de Imran Khan est intervenue au terme d'une nouvelle journée sanglante dans la campagne, avec trois attentats contre des partis politiques qui ont fait une vingtaine de morts et des dizaines de blessés dans le nord-ouest, bastion des rebelles talibans.
Au total, au moins 110 personnes ont été tuées au cours du dernier mois dans des violences pré-électorales.