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Washington continue de réclamer le départ du président syrien

Mardi, John Kerry et Sergei Lavrov ont annoncé avoir trouvé un terrain d'entente pour une résolution politique du conflit en Syrie. [Sergei Karpukhin]
Mardi, John Kerry et Sergei Lavrov ont annoncé avoir trouvé un terrain d'entente pour une résolution politique du conflit en Syrie. - [Sergei Karpukhin]
Au lendemain de l'accord survenu entre Washington et Moscou quant à une résolution politique du conflit en Syrie, tant les Etats-Unis que les rebelles continuent de réclamer le départ du président syrien Bachar al-Assad.

Les Etats-Unis continuent de réclamer le départ du président syrien Bachar al-Assad, a assuré mercredi le département d'Etat au lendemain d'une entente américano-russe pour un règlement politique en Syrie. Lire: Washington et Moscou prônent une solution politique au conflit syrien.

Accord de Genève

Les Etats-Unis veulent convaincre la Russie, l'un des derniers soutiens du régime de Bachar al-Assad, d'user de son influence auprès de Damas. Washington et Moscou espèrent pouvoir organiser d'ici à la fin mai une conférence internationale sur la Syrie afin de trouver un règlement politique conforme à un accord conclu à Genève le 30 juin 2012 entre les grandes puissances.

Cet accord, qui n'a jamais été appliqué, a tracé la voie vers un gouvernement syrien de transition, sans mentionner le sort du président Assad, qui fait l'objet d'interprétations divergentes entre Russes et Américains depuis près d'un an.

agences/hof

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L'UE se réjouit de l'accord américano-russe

L'Union européenne est "très satisfaite" de l'accord entre la Russie et les Etats-Unis pour inciter le régime et les rebelles à trouver une solution au conflit en Syrie, a déclaré le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

"L'UE est très satisfaite de l'appel de la Russie et des Etats-Unis pour une conférence pour la paix en Syrie. L'UE a répété à maintes reprises que la solution du conflit réside dans un règlement politique global", a indiqué le porte-parole.

"L'UE est prête à aider de quelque façon que ce soit et espère que la conférence sera le début d'un processus de paix", a ajouté Michael Mann.

L'opposition exige le départ d'al-Assad

L'opposition syrienne a exigé mercredi un départ du régime de Bachar al-Assad comme préalable à toute solution au conflit en Syrie.

Elle a ainsi indirectement rejeté l'appel américano-russe au dialogue entre les deux belligérants pour faire cesser l'effusion de sang.

Cette annonce porte un coup à l'entente entre Etats-Unis et Russie, deux pays opposés sur le dossier syrien, mais qui se sont basés sur l'accord de Genève conclu en juin 2012 par les grandes puissances.

Ce document prévoit une transition politique, mais ne se prononce pas sur le sort du président syrien.

Le chef du front jihadiste Al-Nosra blessé

Le chef du front jihadiste Al-Nosra, en première ligne dans le combat contre le régime syrien, a été blessé dans un bombardement mené par l'armée dans la province de Damas, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Classé "organisation terroriste" par Washington, le Front Al-Nosra s'était d'abord fait connaître en Syrie par des attentats suicide, avant de devenir une redoutable force armée combattant aux côtés des insurgés contre le régime du président Bachar al-Assad.

Ce groupe, formé de combattants syriens et de volontaires étrangers, a pour ambition d'instaurer une gouvernance islamique dans la Syrie de l'après-Assad, ce que rejette l'Armée syrienne libre (ASL), la principale composante de la rébellion.

Aide américaine de 100 millions de dollars

Les Etats-Unis vont débloquer 100 millions de dollars d'aide humanitaire supplémentaire en faveur des réfugiés syriens, dont le total se montera ainsi à 510 millions, a indiqué mercredi le département d'Etat américain.

Ces fonds supplémentaires, qui seront annoncés officiellement jeudi à Rome par le secrétaire d'Etat américain John Kerry, aideront les agences de l'ONU à fournir des abris et de la nourriture aux réfugiés syriens en Jordanie, au Liban et en Turquie, a indiqué le département d'Etat dans un communiqué.