Les festivités devant marquer le titre de champion de France de football du PSG, lundi à Paris, ont été gâchées par les débordements de supporters. Ces incidents ont fait une trentaine de blessés, dont trois policiers.
Le club privé de manifestations festives
Le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, a dénoncé les comportements "d'une grande violence" de "plusieurs centaines, voire milliers, de casseurs". Il a annoncé que le club parisien serait désormais privé de manifestations festives sur la voie publique.
De 10'000 à 15'000 personnes s'étaient rassemblées l'après-midi sur la place du Trocadéro, proche de la Tour Eiffel, pour acclamer leurs champions. Le PSG s'est assuré le titre la veille après une victoire à Lyon. Lire: Football - France.
La fête a vite tourné court
Malgré la présence de CRS et de gendarmes mobiles et la venue de renforts portant les effectifs mobilisés à 800 hommes, selon le préfet, la fête a rapidement tourné court. Les joueurs ont reçu leur trophée en cinq minutes au lieu des 20 prévues. Aucun n'a parlé, pas plus que le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez. Une croisière des joueurs sur la Seine a été annulée.
Après cette cérémonie expédiée, des affrontements ont éclaté entre forces de l'ordre et supporters présumés, avec jets de gaz lacrymogènes contre projectiles et barrières de sécurité. Des vitrines de magasins et du mobilier urbain ont été brisés, des voitures vandalisées.
afp/hof
Réactions politiques et sportives
Les violences qui ont terni la fête du sacre du PSG lundi soir ont pris une tournure politique mardi. Accusé d'amateurisme par la droite, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a pris la défense des forces de l'ordre et promis des sanctions exemplaires à l'encontre des "casseurs".
Sur Europe 1, M. Valls a condamné "avec la plus grande force ces violences qui sont intolérables". "Il faut être impitoyable à l'égard de ces individus qui se livrent à de telles violences", a-t-il ajouté.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a de son côté dénoncé des "déferlements de racailles" et lancé un appel à un "sursaut face à cette gangrène".
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a condamné "fermement" les violences et dégradations. Dans un communiqué, il a invité à ne pas faire d'amalgames entre "délinquants" et supporters.
Le PSG, propriété du fonds qatari QSI, a également dénoncé "quelques centaines de casseurs qui n'ont rien à voir avec le football".