Plus de 94'000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad en mars 2011, selon un bilan révisé à la hausse publié mardi par une ONG syrienne.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui avait fait état de 82'257 morts dimanche, a expliqué cette hausse par le fait qu'il avait entretemps reçu des informations venues de régions alaouites, la minorité dont est issu le président Assad, aux mains du régime.
"Selon ces informations, le nombre de martyrs et de morts tués depuis le début de la révolution syrienne est de plus de 9'.000", affirme dans un communiqué l'ONG qui s'appuie sur des chiffres recoupés de sources médicales et militaires.
Plus de 10'000 détenus
L'Observatoire a dit avoir reçu ces nouveaux chiffres des régions de Tartous et de Lattaquié, coeur du pays alaouite sur la côté méditerranéenne.
Le soulèvement a commencé par des manifestations pro-démocratie pacifiques, réprimées dans le sang, puis s'est transformé en une guerre civile meurtrière qui a également fait, selon l'ONU, 4,2 millions de déplacés et 1,4 million de réfugiés.
Par ailleurs, le sort de plus de 10'000 personnes détenues dans les geôles du régime et de quelque 2500 membres de forces pro-régime prisonniers des rebelles, est inconnu, selon l'OSDH.
afp/olhor
Naissance d'un nouveau groupe d'opposants
Un nouveau groupe d'opposants syriens militant pour un Etat civil et démocratique a vu le jour, a affirmé l'un de ses membres mardi. L'opposition au régime de Bachar al-Assad apparaît plus fragmentée que jamais.
Cette nouvelle formation, baptisée "Union des démocrates syriens", semble être une tentative de contrer l'influence des Frères musulmans, puissante formation au sein de la Coalition de l'opposition de plus en plus critiquée, qui rassemble les adversaires du régime.
Les 250 "membres du groupe, qui appartiennent à différents courants, sont réunis autour du principe de la démocratie", a indiqué un de ces principaux membres Kamal el-Labwani.
Réunion des "Amis de la Syrie"
La Jordanie accueillera en milieu de semaine prochaine une réunion ministérielle du groupe des "Amis de la Syrie", formé de pays hostiles au régime de Bachar al-Assad, a-t-on annoncé mardi de source officielle.
Les chefs de diplomatie des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Turquie, du Qatar, d'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, d'Egypte, de Jordanie, d'Allemagne et d'Italie participeront à cette réunion.
Ces onze pays se pencheront sur les moyens de relancer un processus de règlement politique du conflit après l'annonce de l'accord russo-américain.
Détails demandés par Damas sur la conférence de paix
La Syrie a indiqué mardi vouloir connaître les "détails" de la conférence de paix proposée par les Etats-Unis et la Russie avant de décider si elle y participerait.
Damas refusera de prendre part à aucune initiative "qui nuirait directement ou indirectement à sa souveraineté".
La Russie et les Etats-Unis ont proposé la semaine dernière la tenue d'une conférence internationale afin de trouver un règlement politique conforme à un accord conclu à Genève en 2012 et une solution politique à la guerre civile.