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Les fabricants bangladais de textile saluent l'accord des multinationales

Une femme dans une usine de textile au Bangladesh en 2005. [Manish Swarup]
Une usine de textile à Dhaka, au Bangkadesh. - [Manish Swarup]
L'italien Benetton, l'espagnol Zara, le britannique Marks and Spencer ou le suédois H&M se sont engagés à améliorer la sécurité des usines textiles au Bangladesh. Des inspections indépendantes vont être mises sur pied.

Les fabricants de textile au Bangladesh ont salué mercredi un accord pris par plusieurs grandes marques occidentales d'habillement pour améliorer la sécurité des usines du pays, après le drame du Rana Plaza qui a fait 1127 morts le 24 avril près de Dacca.

L'italien Benetton, l'espagnol Zara, le britannique Marks and Spencer ou le suédois H&M se sont ralliés à un protocole qui institue, entre autres, un inspecteur en chef indépendant des entreprises et des syndicats, chargé d'un programme d'inspection de la sécurité incendie "crédible et efficace".

Il prévoit également un ou plusieurs experts qualifiés devant mener un examen "complet et rigoureux" des normes et règlements actuels dans le bâtiment pour les entreprises de prêt-à-porter au Bangladesh.

D'autres signataires

La liste des signataires de l'accord, qui n'est pas encore publique, a également recueilli les signatures de l'américain PVH (Tommy Hilfiger, Calvin Klein), de l'allemand Tchibo.sq ou encore des britanniques Tesco et Primark, selon la confédération syndicale UNI Global Union.

Les fabricants au Bangladesh saluaient aussi la décision de l'américain Walmart de conduire "des inspections poussées dans (les 279) usines au Bangladesh qui fabriquent des produits" en son nom. Le groupe a dit qu'il en publierait le résultat. "C'est la décision de la marque. Nous sommes ouverts à toute inspection d'une marque", a-t-il déclaré.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur au monde de vêtements, derrière la Chine, en raison de la modicité des salaires et d'une main-d'oeuvre abondante. Mais les conditions de travail et les normes de sécurité dans cette industrie sont dénoncées depuis des années par les ONG.

agences/rber

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"Nous leur avons demandé de ne pas nous laisser"

"Nous saluons cet accord. C'est évidemment une très bonne chose pour chacun de nous", commente Atiqul Islam, le président de l'Association bangladaise des exportateurs et fabricants de textile, qui représente 4500 usines.

"S'ils se proposent pour aider à réparer, moderniser ou consolider nos usines, c'est bien pour chacun. Cela reflète leur engagement de long terme auprès du Bangladesh et le fait qu'ils sont nos partenaires", se félicite-t-il.

"Nous leur avons demandé de ne pas nous laisser. Travaillons ensemble. Nous leur avons dit que nous voulons tirer les leçons de la tragédie du Rana Plaza. Nous saluons leur décision positive", poursuit M. Islam.