Condamné à la prison à vie pour la répression sanglante menée durant sa présidence (1976-1983), l'ancien dictateur argentin Jorge Videla est décédé, ont annoncé les médias.
Incarcéré dans une prison près de Buenos Aires, l'ancien général est mort, apparemment naturellement, dans un hôpital de Buenos Aires où il avait été admis en urgence.
30'000 disparus
C'est sous le commandement du général Jorge Rafael Videla que la répression avait atteint son paroxysme, frappant syndicalistes, guérilleros, hommes politiques, ecclésiastiques, journalistes et universitaires.
Quelque 30'000 personnes ont disparu durant cette période, des victimes inlassablement réclamées par les "Mères de la Place de Mai", tous les jeudis devant le Palais présidentiel à Buenos Aires.
Enlèvement des bébés
En 1985, accusé de crimes contre l'humanité, le chef du putsch militaire de mars 1976 avait été condamné à la réclusion à perpétuité, accusé personnellement de 66 assassinats, de centaines d'enlèvements et de cas de torture.
Après un pardon présidentiel en en 1990, il est à nouveau arrêté en 1998 pour l'enlèvement systématique de nouveau-nés à leurs mères "subversives" détenues et qu'il faisait adopter par des proches du régime.
La justice lui reproche également d'avoir participé à l'Opération Condor, plan concerté des régimes militaires sud-américains pour éliminer leurs opposants pendant les années 1979-1980.
afp/boi