L'armée syrienne a affirmé dimanche contrôler le coeur de Qousseir, une place forte des rebelles dans le centre du pays. Cette ville se trouve dans un secteur clé pour le régime, entre un bastion libanais du Hezbollah et des régions côtières syriennes où résident des communautés alaouites.
Au moins 23 combattants des forces spéciales du mouvement chiite libanais Hezbollah sont morts dans les combats dimanche, a affirmé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plus de 70 autres ont été blessés, selon plusieurs sources médicales.
Depuis plusieurs semaines, l'armée tente de reprendre la ville de 25'000 habitants située sur l'axe stratégique reliant la capitale au littoral et qui échappe à son contrôle depuis plus d'un an. Les militaires reçoivent l'appui du Hezbollah libanais et des miliciens pro-régime.
La province de Homs en jeu
"Si l'armée parvient à contrôler Qousseir, c'est toute la province de Homs qui tombe" aux mains du régime, a estimé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'assaut terrestre a été lancé dimanche après une série de raids aériens intensifs et de violents tirs d'artillerie et de mortier qui ont fait 30 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires.
>> Lire : L'armée syrienne et le Hezbollah lancent l'assaut sur une ville rebelle
agences/lgr/jgal
Bachar al-Assad inflexible
L'assaut est intervenu au lendemain d'un rare entretien de Bachar al-Assad dans lequel il a martelé son refus de quitter le pouvoir avant l'élection présidentielle de 2014. Le chef d'Etat a même laissé entendre qu'il serait candidat à sa propre succession. Il s'est en outre dit sceptique quant à la conférence internationale prévoyant un dialogue opposition-régime.
Cette rencontre est voulue par Moscou et Washington pour trouver une solution au conflit qui a fait plus de 94'000 morts depuis mars 2011, selon l'OSDH. Le comité de la Ligue arabe sur la Syrie se réunira d'urgence jeudi, dans la perspective de cette conférence de paix internationale.De son côté, l'opposition décidera le 23 mai de sa participation.