La banlieue de Stockholm a vécu une troisième nuit consécutive de troubles de mardi à mercredi. Un commissariat du nord-ouest de la capitale a été attaqué alors que deux écoles ont été endommagées et un centre culturel a été incendié.
"Une trentaine de véhicules ont été incendiés la nuit dernière, des incendies liés à des groupes de jeunes et des criminels," a déclaré mercredi le porte-parole de la police de Stockholm. Huit personnes ont été arrêtées mardisoir et aucun blessé n'est à signaler, a-t-il ajouté.
Ces émeutes seraient liées à la mort plus tôt dans le mois d'un homme de 69 ans abattu par des policiers alors qu'il brandissait une machette dans la banlieue de Husby, au nord de Stockholm.
reuters/mre
Un modèle social à la peine
Ces violences sont un choc pour la Suède et relancent le débat sur le chômage des jeunes et l'intégration.
Après des décennies de "modèle suédois" fondé sur un Etat providence généreux, le rôle de l'Etat en Suède a fortement diminué depuis les années 1990, entraînant la hausse des inégalités la plus forte de tous les pays membres de l'OCDE.
Signe des tensions croissantes, un parti anti-immigration, les Démocrates suédois, pointe en troisième place dans les sondages en vue des élections législatives de l'an prochain.
Près de 15% de la population suédoise est d'origine étrangère - la proportion la plus élevée de tous les pays scandinaves. Le taux de chômage touchant cette population est de 16%, contre 6% pour les Suédois "de souche", selon les chiffres de l'OCDE.