"Je déclare une grève de la faim", a déclaré mercredi Maria Alekhina, l'une des membres du groupe russe Pussy Riot au tribunal, via une liaison vidéo depuis sa colonie pénitentiaire.
La jeune femme a également interdit à ses avocats de participer aux débats jusqu'à ce qu'elle soit amenée au tribunal pour assister à l'audience. Celle-ci a dans la foulée été interrompue.
Révocations refusées
Dénonçant une "violation" de ses droits, la prisonnière a aussi demandé la révocation du juge qui présidait l'audience et du procureur. Ses deux requêtes ont été rejetées.
L'avocate de la défense s'est aussi indignée de cette absence, affirmant ne pas comprendre cette décision. Pour la juriste, "sa présence est nécessaire pour entendre son point de vue, ce qui n'est pas garanti via un lien vidéo".
afp/boi
Le rappel des faits
Les trois membres des Pussy Riot avaient été arrêtées en février 2012 dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, où elles avaient dansé et chanté une "prière punk" demandant à la Sainte-Vierge de "chasser Poutine".
En août dernier, elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse".
A l'issue du procès en appel en octobre, l'une d'elle avait vu sa peine commuée en sursis et avait été libérée.
Fin avril, la deuxième, qui purge une peine de deux ans de camp, s'était vu refuser une demande de libération anticipée, car elle ne s'était pas assez repenti.
Cette affaire a profondément divisé la société en Russie, mais le groupe est devenu depuis un symbole de la protestation contre le régime du président Vladimir Poutine.