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Washington reconnaît avoir abattu des Américains dans sa lutte antiterroriste

Les Etats-Unis ont reconnu avoir tué des Américains lors d'une attaque de drone. [Kirsty Wigglesworth]
Les Etats-Unis ont reconnu avoir tué des Américains lors d'une attaque de drone. - [Kirsty Wigglesworth]
Washington a reconnu pour la première fois mercredi avoir tué l'imam Anwar Al-Aulaqi ainsi que trois autres ressortissants américains lors d'opérations antiterroristes depuis 2009.

"Depuis 2009, les Etats-Unis, en menant des opérations d'antiterrorisme contre Al-Qaïda et ses forces associées hors du théâtre d'hostilités, ont spécifiquement visé et tué un ressortissant américain, Anwar Al-Aulaqi", a écrit le ministre de la Justice Eric Holder dans une lettre envoyée au Congrès.

L'imam radical américain, né aux Etats-Unis dans une famille yéménite, avait été tué dans un bombardement de drone au Yémen.

Trois autres morts

Deux autres Américains avaient été abattus dans les mêmes circonstances: son propre fils de 16 ans, Abderrahmane Al-Aulaqi, et Samir Khan, propagandiste en anglais d'Al-Qaïda.

Le quatrième Américain tué à l'étranger par les Etats-Unis a été identifié par Eric Holder sous le nom de Jude Kenan Mohammed.

afp/mre

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"Idéologue" d'Al-Qaïda au Yémen

Anwar Al-Aulaqi était accusé par Washington d'être l'idéologue de la branche d'Al-Qaïda au Yémen, et d'avoir été impliqué dans une série de tentatives d'attentats, dont celle menée contre un avion américain le jour de Noël 2009 par un jeune Nigérian qui avait caché des explosifs dans ses sous-vêtements.

La mort d'Aulaqi avait été qualifiée par le président Obama de "coup très dur à la branche la plus active d'Al-Qaïda". Mais l'administration n'avait jamais formellement reconnu qu'elle était à l'origine de sa mort.

Ciblage d'Américains contesté

Le ministère de la Justice, confronté aux critiques d'associations de défense des droits de l'homme, a affirmé avoir élaboré un argumentaire encadrant de telles éliminations d'Américains à l'étranger, qui entrent en conflit avec le droit à bénéficier d'une procédure judiciaire disposé par la Constitution.