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Une manifestation dispersée par la police à Istanbul

Les forces de l'ordre se préparent à intervenir au dépôt de Douchy-Les-Mines, mercredi matin. [AFP - François Lo Presti]
Situation toujours très tendue en France au 7e jour du mouvement de grève / Le 12h30 / 2 min. / le 25 mai 2016
Au quatrième jour du mouvement de protestation antigouvernemental en Turquie, la police a à nouveau dispersé avec du gaz lacrymogène une manifestation à Istanbul lundi soir.

Des milliers de personnes ont à nouveau envahi lundi soir la place Taksim d'Istanbul, tandis que la police est intervenue pour disperser des manifestations à la fois aux abords des bureaux stambouliotes du chef du gouvernement Recep Tayyip Erdogan et à Ankara.

La police est à nouveau intervenue lundi soir à Istanbul pour disperser avec du gaz lacrymogène des centaines de manifestants dans le quartier de Besiktas, au quatrième jour du mouvement de protestation contre le gouvernement turc. (Lire aussi: Nouvelles violences dans plusieurs villes de Turquie)

Un manifestant meurt dans un accident

Parallèlement, pour la première fois depuis le début du mouvement, la mort d'une personne a été signalée : l'Union des médecins turcs a annoncé qu'un jeune homme avait été tué dimanche soir à Istanbul par une voiture ayant percuté la foule qui protestait.

Après une trêve de quelques heures, manifestants et forces de l'ordre ont repris leur violente confrontation, tant à Ankara, sur la place centrale de Kizalay, qu'à Istanbul, à proximité des bureaux du Premier ministre. Aux grenades lacrymogènes et aux canons à eau, les contestataires ont riposté par des jets de pierres.

Partialité des médias dénoncée

En début d'après-midi, environ 3000 personnes avaient défilé lundi à Istanbul pour dénoncer le travail jugé partial des médias turcs au sujet du mouvement de protestation antigouvernemental.

afp/olhor

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Appel à la grève contre la répression

La Confédération des syndicats de la fonction publique turque (Kesk) a lancé lundi à un appel à une "grève d'avertissement" de 48 heures à compter de mardi. Elle souhaite ainsi protester contre la répression policière des manifestations antigouvernementales de ces derniers jours.

Erdogan reste ferme

Sûr de lui, M. Erdogan a une nouvelle fois défié la rue avant de quitter lundi à la mi-journée la Turquie pour une tournée de quatre jours dans les pays du Maghreb.

"Nous resterons fermes", a affirmé le chef du gouvernement à la presse. "Mon pays donnera sa réponse au cours de ces élections (ndlr : les élections locales de 2014)", a-t-il souligné, sûr de sa force électorale, "si vraiment nous avons des pratiques antidémocratiques, notre Nation nous renversera".

"Oui, nous sommes maintenant au printemps, mais nous ne le laisserons pas devenir un hiver", a-t-il ajouté dans une allusion au "Printemps arabe". Avant d'accuser les contestataires d'être menés par des "extrémistes" ayant des "liens" avec l'étranger.

Quelques heures plus tard, de Rabat cette fois, M. Erdogan a assuré au cours d'une conférence de presse que la situation était "en train de revenir au calme". "A mon retour de cette visite (au Maghreb, ndlr), les problèmes seront réglés", a-t-il poursuivi.