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L'ONU dénonce le degré de brutalité de la répression en Syrie

Le rapport de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie documente 17 massacres portant sur la période du 15 janvier au 15 mai. [SANA]
Le rapport de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie documente 17 massacres portant sur la période du 15 janvier au 15 mai. - [SANA]
Crimes de guerre et crimes contre l'humanité sont devenus une "réalité quotidienne" en Syrie, a dénoncé mardi la Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie.

Le conflit a atteint un nouveau degré dans la brutalité, a affirmé mardi à Genève la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie. Crimes de guerre et contre l'humanité sont perpétrés quotidiennement.

"Les violations des droits de l'homme et du droit humanitaire continuent sans relâche", a déclaré le président de la commission d'enquête Paulo Pinheiro. Il a insisté sur le fait qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit et que le "dialogue est la seule issue à ce conflit".

"Il est urgent de saisir la justice", a déclaré Carla Del Ponte, membre de la commission, rappelant que la commission n'a pas le mandat pour saisir la Cour pénale internationale (CPI).

Armes chimiques utilisées

Le rapport documente pour la première fois l'utilisation d'armes chimiques par les deux parties, majoritairement par les forces gouvernementales.

La commission affirme qu'il y a des raisons suffisantes de croire que des agents chimiques ont été utilisés, mais des analyses supplémentaires sont nécessaires.

ats/aduc

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Utilisation "certaine" de gaz sarin

Du gaz sarin a été utilisé en Syrie, "à plusieurs reprises et de façon localisée", a affirmé mardi la France avec "certitude".

La France est le premier pays à se montrer aussi catégorique quant à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, régulièrement évoquée depuis plusieurs mois et considérée comme une "ligne rouge" par les Etats-Unis. Pour ces derniers toutefois, "davantage de preuves sont nécessaires".

Missiles russes "pas livrés pour l'instant"

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi que Moscou n'avait pas "pour l'instant" livré de missiles S-300 à la Syrie pour ne pas "rompre l'équilibre des forces" dans la région et a mis en garde contre toute intervention militaire.

Ces déclarations interviennent quelques jours des déclarations du président syrien Bachar al-Assad, où il laissait entendre que la Syrie avait reçu des S-300, missiles sol-air équivalents des Patriot américains.