Le régime syrien et son puissant allié, le Hezbollah libanais, ont pris le contrôle mercredi de la ville stratégique de Qousseir, bastion des rebelles depuis plus d'un an, remportant, après plus de deux semaines d'une féroce offensive, un important succès face aux rebelles.
"L'armée syrienne contrôle totalement la région de Qousseir dans la province de Homs après avoir tué un grand nombre de terroristes (rebelles selon la terminologie du régime) et capturé d'autres", a indiqué la chaîne Al-Ikhbariya.
Assurer la liaison avec le Liban
Prise par les insurgés il y a dix-huit mois, la ville stratégique de Qousseir était assiégée depuis trois semaines par les forces gouvernementales, appuyées par des miliciens du Hezbollah libanais.
En reprenant la ville, Damas veut assurer la liaison entre la plaine libanaise de la Bekaa, bastion du Hezbollah, et les régions de la côte syrienne où vivent de nombreux alaouites, membres d'une branche du chiisme à laquelle appartient le président Assad.
Lire aussi: Quand le conflit syrien s'est transformé en guerre civile
agences/gchi
Après Paris, Londres parle de gaz sarin
Le Royaume-Uni a des preuves "physiologiques" de l'utilisation du gaz sarin en Syrie "très probablement" par le régime de Bachar al-Assad, a annoncé mercredi un porte-parole du gouvernement britannique.
Mardi, c'est Paris qui affirmait que le régime avait utilisé à au moins une reprise des armes chimiques en Syrie.
L'armée galvanisée mais la révolution continue
Peu après la capture de Qousseir, l'armée syrienne a promis mercredi qu'elle allait "écraser" les rebelles dans chaque recoin du territoire syrien".
Les opposants au régime ont eux confirmé leur capitulation. "Oui nos frères, c'est un round que nous avons perdu", a déclaré la Commission générale de la révolution syrienne.
Mais "la révolution bénie va continuer et la victoire sera du côté de ceux qui militent pour la bonne cause", a affirmé la Coalition nationale de l'opposition.
De son côté, l'Iran a "félicité l'armée et le peuple syriens" pour la victoire sur les "terroristes", a rapporté mercredi l'agence officielle Irna.
Pas de conférence internationale en juin
Il est trop tôt pour organiser la conférence internationale sur la Syrie en juin. Elle aura lieu au plus tôt en juillet, a affirmé mercredi l'émissaire spécial sur la Syrie Lakhdar Brahimi.
Une deuxième réunion préparatoire avec les Etats-Unis et la Russie aura lieu le 25 juin à Genève.