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La police a interpellé une septantaine d'avocats à Istanbul

La police turque investit le palais de justice d'Istanbul
La police turque investit le palais de justice d'Istanbul / L'actu en vidéo / 56 sec. / le 11 juin 2013
Après avoir repris mardi à deux reprises le contrôle de la place Taksim à Istanbul à coup de gaz lacrymogènes avant de le reperdre, la police a interpellé une septantaine d'avocats qui protestaient contre cette intervention.

La police a interpellé mardi dans l'enceinte du palais de justice d'Istanbul une septantaine d'avocats qui protestaient contre l'intervention dans la matinée des forces de l'ordre contre les manifestants occupant la place Taksim d'Istanbul, a annoncé leur association.

"Le nombre des avocats arrêtés à maintenant atteint 73", a annoncé l'Association des avocats contemporains (CHD). Un précédent bilan faisait état d'une cinquantaine d'arrestations.

Délogés du palais de justice

 En grève depuis le début de la fronde qui vise le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan il y a douze jours, ces avocats se sont réunis dans l'enceinte du palais de justice d'Istanbul pour dénoncer la police, qui a repris manu militari le contrôle de la place Taksim, aux cris de "Taksim est partout", "la résistance est partout", a raconté à l'AFP une avocate ayant requis l'anonymat.

La police est alors intervenue dans le palais de justice pour les en déloger. Les manifestants ont été interpellés après de brèves échauffourées, a rapporté la CHD.

ats/kkub/olhor

Les tweets de notre correspondant Laurent Burkhalter à Istanbul:

Tweets by @larry_GVA

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Chassé-croisé sur la place Taksim

La police turque tentait toujours de reprendre mardi soir le contrôle de la place Taksim, berceau du mouvement de contestation contre le gouvernement dans le centre d'Istanbul. Cette opération a donné lieu toute la journée à de violents affrontements.

Les policiers turcs ont évacué mardi soir pour la seconde fois de la journée avec des tirs de gaz lacrymogènes la place Taksim à Istanbul où étaient massés des milliers de manifestants.

Mais à la tombée de la nuit, plusieurs milliers de jeunes très résolus tenaient toujours tête aux forces de sécurité, dans l'odeur âcre des gaz lacrymogènes, des feux de camp et des pneus incendiés.

Quatre morts et près de 5000 blessés

Le mouvement, né du refus d'un projet d'aménagement urbain au coeur d'Istanbul, a fait en douze jours quatre morts, trois manifestants et un policier, et près de 5000 blessés.