Une loi contre la "propagande gay" a été adoptée mardi à la Douma. Après les débats suscités en première lecture, son intitulé modifié, remplaçant le terme "homosexualité" par "relations sexuelles non-traditionnelles".
"Ill n'en reste pas moins qu'il s'agit de discrimination et de violation des droits" des LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans), a dénoncé l'ONG Human Rights Watch.
Selon la loi, une personne physique risque de 4000 à 5000 roubles d'amende (120-150 francs), une personne dépositaire de l'autorité publique de 40'000 à 50'000 roubles (1200-1500 francs) et une entité juridique de 800'000 à un million de roubles (23'000-29'000 francs).
Manifestations gays régulièrement interdites
Les sanctions sont encore plus sévères si cette propagande est effectuée sur internet, ou par des étrangers.
En Russie, les manifestations gays sont régulièrement interdites par les autorités et dispersées sans ménagement par la police. Récemment, plusieurs cas de meurtres de personnes en raison de leur homosexualité ont été recensés dans le pays.
afp/ptur
Interdiction de l'"offense aux croyants"
Les députés russes ont aussi adopté une loi réprimant les "offenses aux sentiments religieux des croyants" par une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison.
Le texte a été élaboré à la suite de l'affaire des Pussy Riot, un groupe contestataire dont deux membres purgent une peine de deux ans de camp pour avoir chanté une prière anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou.