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Plus de 15 millions d'enfants travaillent comme domestiques dans le monde

EnfantsTravail [Kevin Frayer]
Les 15,5 millions d'enfants employés comme domestiques représentent 5% du total des enfants occupés économiquement. - [Kevin Frayer]
Dans le monde, plus de 15 millions d'enfants entre 5 et 17 ans sont employés comme domestiques et soumis à des violences, a dénoncé mardi le Bureau international du travail (BIT).

Plus de 15 millions d'enfants de cinq à 17 ans travaillent dans le monde comme domestiques chez des tiers. Ils sont soumis à des violences physiques, psychiques, parfois sexuelles, a dénoncé mardi à Genève le Bureau international du travail (BIT).

"Le travail domestique des enfants est l'une des formes les plus difficiles du travail des enfants à éliminer, car il est le plus souvent clandestin", a déclaré la directrice du programme du BIT pour l'abolition du travail des enfants (IPEC) Constance Thomas.

Les 15,5 millions d'enfants employés comme domestiques représentent 5% du total des enfants occupés économiquement, soit 305 millions de jeunes de 5 à 17 ans. Parmi eux, 73% sont des filles. Ils sont 7,4 millions à faire un travail domestique entre 5 et 14 ans.

Une forme d'esclavagisme

"Le travail domestique chez les enfants est présent dans toutes les régions du monde", a affirmé Constance Thomas. Il est fréquent dans certains pays africains.

Cette forme de travail se rapproche dans les cas les plus extrêmes de l'esclavage. De longues heures de travail, de lourdes charges, l'exposition à des outils dangereux et substances toxiques, la peur, des humiliations, des punitions violentes et abus sexuels sont alors monnaie courante.

afp/olhor

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Appel de Terre des hommes

Le rapport du BIT est publié à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants mercredi. A cette occasion, Terre des hommes a appelé la Suisse à ratifier la Convention du BIT sur les travailleurs domestiques, adoptée il y a deux ans et ratifiée jusqu'ici par huit pays.

Terre des hommes a indiqué rencontrer, dans le cadre de ses projets pour mineurs domestiques, de nombreux cas d'exploitation, d'abus sexuels, d'actes de violence, même de décès des suites de maltraitance.

En Afrique du Nord, l'organisation est témoin chaque année de la mort de "petites bonnes" qui ont quitté leur famille en zone rurale pour subvenir à leurs besoins.