La Corée du Nord refusait mercredi de répondre à la ligne téléphonique récemment rétablie entre Séoul et Pyongyang, a indiqué la Corée du Sud. L'attitude intervient au lendemain de l'annulation des pourparlers entre les deux pays, premières négociations inter-ministérielles prévues depuis plusieurs années.
Une délégation nord-coréenne devait traverser mercredi matin la frontière militarisée et se rendre à l'hôtel Grand Hilton de la capitale sud-coréenne, pour des discussions de deux jours.
Les premières négociations depuis six ans
Ces négociations auraient été les premières depuis six ans, à un niveau ministériel. Mais le rendez-vous a été annulé mardi soir sans que l'on sache s'il avait été simplement différé ou annulé.
Les deux pays ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur la composition des délégations, la Corée du Nord ayant fait savoir que le chef de la délégation sud-coréenne "lui posait problème", selon un responsable gouvernemental sud-coréen sous couvert de l'anonymat.
ats/pb
Le régime communiste a besoin de devises
Séoul avait souhaité un ordre du jour très large mais Pyongyang s'y opposait, exigeant d'aborder en priorité les dossiers économiques et au premier chef l'avenir du site industriel inter-coréen de Kaesong.
Crucial pour l'obtention de devises étrangères par le régime communiste, ce complexe, où travaillaient plus de 50'000 employés nord-coréens et des centaines de cadres sud-coréens, avait été fermé unilatéralement par Pyongyang début avril, à cause des tensions militaires avec Séoul et son allié américain.