Les Etats-Unis ont accepté d'informer les Européens sur leur programme d'espionnage des communications, ont annoncé vendredi deux commissaires européens.
Washington est aussi d'accord de collaborer à la mise en oeuvre de garanties pour la protection des citoyens européens.
Prism a semé le doute
"Le programme Prism suscite beaucoup de questions", a expliqué la commissaire chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström. "Il doit y avoir un équilibre entre la lutte contre le terrorisme et le respect de la vie privée des citoyens", a-t-elle insisté.
Eric Holder a confirmé le "contrôle judiciaire et parlementaire" sur Prism, et assuré que l'utilisation du programme était "ciblée sur des individus ou des groupes soupçonnés d'activités terroristes ou criminelles sur la base d'informations des services de renseignement intérieurs ou étrangers".
ats/jgal
Les lois suisses "respectées"
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a demandé lundi "dans un courrier diplomatique adressé à l’ambassade des Etats-Unis à Berne des éclaircissements sur cette affaire".
Le gouvernement américain a répondu qu'il ne commentait pas les allégations concernant les activités de renseignement, mais qu'il respectait les lois et la souveraineté de la Suisse, a indiqué vendredi le DFAE.
Le Conseil fédéral a pris connaissance de la réponse américaine lors de sa séance vendredi.
Edward Snowden devra rendre des comptes
Le ministre américain de la Justice a affirmé qu'Edward Snowden, à l'origine des fuites sur les programmes de surveillance américains, devrait "rendre des comptes".
"Une enquête est en cours sur cette affaire", a-t-il ajouté. Les fuites "ont porté atteinte à la sécurité nationale des États-Unis, elles mettent en danger la sécurité du peuple américain et la sécurité des gens dans les pays alliés", a insisté M. Holder.
Londres a en outre invité des compagnies aériennes du monde entier à empêcher Edward Snowden de prendre un vol à destination du Royaume-Uni, rapporte l'agence AP.