Les pays occidentaux ont formulé l'espoir, samedi, que le nouveau président iranien élu samedi Hassan Rohani réponde aux attentes de la communauté internationale concernant le dossier nucléaire et la Syrie, tandis qu'Israël a remis en cause sa réputation de modéré.
Les Etats-Unis ont déclaré qu'ils "restaient prêts à collaborer directement" avec Téhéran sur la question du programme nucléaire iranien après la victoire de Hassan Rohani, considéré comme un modéré.
Israël a toutefois minimisé le rôle du nouveau président, considéré comme un modéré, soulignant que c'est le Guide suprême Ali Khameini qui décide de la politique nucléaire iranienne.
La Grande-Bretagne a appelé Hassan Rohani "à mettre l'Iran sur un nouveau chemin", notamment en "s'attelant aux inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien.
La France est prête à travailler avec M. Rohani, notamment sur le dossier nucléaire iranien et sur "l'engagement de l'Iran en Syrie", selon le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
L'Italie "espère qu'il sera possible, avec le nouveau gouvernement du président iranien Rohani, de travailler au développement des relations bilatérales et d'entamer sans délai une période de compréhension renouvelée et un dialogue constructif entre l'Iran et la communauté internationale", a dit la chef de la diplomatie italienne Emma Bonino.
La Coalition de l'opposition syrienne a appelé pour sa part Hassan Rohani à revoir la position de son pays qui soutient fermement le régime de Bachar al-Assad. Elle "estime qu'il est de son devoir d'appeler le nouveau président de l'Iran à rectifier les erreurs commises par la direction iranienne".
agences/jgal
Victoire célébrée à Téhéran
Immédiatement après l'annonce des résultats officiels, plusieurs milliers d'Iraniens sont descendus à pied ou en voiture dans les rues de la capitale pour "fêter" la victoire. Une foule en liesse s'est aussi rassemblée en d'autres endroits du pays.
"Vive la réforme, vive la réforme", ont scandé ses partisans. "Bye bye Ahmadi", ont-ils aussi repris en allusion au président sortant Mahmoud Ahmadinejad.
Certains ont effectué le V de la victoire et ont scandé des slogans en faveur de Mirhossein Moussavi, candidat du camp réformateur en 2009 qui, selon ses partisans, a été volé de sa victoire par des fraudes en faveur de Mahmoud Ahmadinejad.