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Le G8 uni contre l'évasion fiscale mais divisé sur la Syrie

Une femme et sept hommes au sommet du monde. Les chefs d'Etat du G8 réunis en Irlande du Nord le 18 juin 2006 (de gauche à droite Shinzo Abe, Angela Merkel, Vladimir Poutine, David Cameron, Barack Obama, François Hollande, Stephen Harper et Enrico Letta. [EPA/KERIM OKTEN]
Les huit chefs d'Etats et de gouvernements des pays économiquement les plus puissants mardi après-midi en Ulster. - [EPA/KERIM OKTEN]
Les dirigeants des grandes puissances du G8 réunis en Irlande du Nord, divisés sur la Syrie, ont affiché mardi un front uni pour "combattre le fléau de l'évasion fiscale".

Les dirigeants du G8 ont fait part de leur ferme intention de combattre l'évasion fiscale. Le Royaume-Uni, hôte de la réunion, voulait donner une nouvelle "impulsion" après les avancées spectaculaires des derniers mois.

La "déclaration de Lough Erne doit faire en sorte que "ceux qui veulent échapper à l'impôt n'aient nul part où aller", a dit le Premier ministre britannique David Cameron.

Echange d'information

Dans sa déclaration, le G8 appelle les pays du monde entier à "échanger automatiquement les informations pour combattre le fléau de l'évasion fiscale".

Etats-Unis, Russie, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Canada s'engagent également à faire de cet "échange automatique", considéré comme l'arme fatale contre les paradis fiscaux, le "nouveau standard mondial".

Désaccords

Ces avancées relatives n'ont pas masqué les désaccords profonds sur le conflit syrien. Les dirigeants n'ont accouché que d'un message a minima sur la nécessité d'organiser une conférence de paix "dès que possible".

Les Occidentaux, qui espéraient infléchir la position de Moscou, se sont heurtés à un président russe Vladimir Poutine farouchement résolu à soutenir le régime de Bachar al-Assad. Il n'a pas exclu de nouvelles livraisons d'armes au régime de Damas.

afp/pym

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Le G8 flou sur l'évasion fiscale pour les ONG

Les organisations non gouvernementales ont salué mardi les avancées du G8 contre l'évasion fiscale, mais plusieurs d'entre elles ont jugé insuffisantes et trop floues les mesures annoncées.

Global Witness reconnaît que "pour la première fois, les plus grandes économies mondiales ont fait des progrès vers la fin du secret sur la détention des sociétés". Mais si les États-Unis et le Royaume-Uni ont publié leurs plans d'action, les autres pays ne l'ont pas encore fait, relève l'organisation.

Surtout, selon Oxfam et ONE, le G8 n'a pas donné son soutien à la création de registres publics listant les bénéficiaires des trusts et des "sociétés fantômes".

Ces deux ONG saluent toutefois la détermination à faire de l'échange automatique d'informations fiscales la nouvelle norme mondiale.