Plus de 300'000 manifestants ont défilé à Rio de Janeiro où, après un début de marche pacifique, des heurts violents ont éclaté devant la mairie. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Au moins 60 personnes ont été blessées dont un journaliste, touché au front par une balle en caoutchouc.
Selon un décompte effectué à partir des estimations de la police et d'experts, ils étaient notamment 110'000 à Sao Paulo, 100'000 à Vitoria, 52'000 à Recife ou 30'000 à Manaus.
A Brasilia, des manifestants ont attaqué le ministère des Affaires étrangères d'où ils ont été refoulés de justesse par la police.
La présidente annule une visite d'Etat
Confrontée au plus vaste mouvement de protestation depuis 21 ans au Brésil, la présidente Dilma Rousseff a annulé une visite d'Etat au Japon, prévue du 26 au 28 juin. Elle a convoqué pour vendredi matin une réunion de crise avec ses ministres les plus proches, rapportent des médias brésiliens.
Les principales villes du pays, dont Rio et Sao Paulo mercredi, ont accepté de revenir sur leur décision d'augmenter le tarifs des transports publics. Ces manifestations cristallisent désormais toutes les frustrations de la population: services publics précaires comme la santé et l'éducation, corruption de la classe politique, sommes colossales - 10 milliards de francs - investies pour l'organisation du Mondial-2014 de football.
ats/afp/vtom
Décès d'un manifestant
A Ribeirao Preto, dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est), un manifestant est mort renversé jeudi soir par une voiture.
Celle-ci tentait de doubler un groupe de protestataires qui bloquaient une rue.