La France a livré des traitements anti gaz sarin à l'opposition syrienne, a annoncé samedi à Doha, au Qatar, le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius.
Dans ses livraisons à l'opposition syrienne, la France a envoyé "des traitements qui peuvent protéger un millier de personnes", a déclaré le chef de la diplomatie française, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du groupe des Amis de la Syrie.
Les principaux pays appuyant l'opposition syrienne examinaient samedi à Doha l'octroi aux rebelles d'une aide militaire, cruciale pour arrêter la progression des forces du régime de Bachar Al-Assad, mais sujet question sur laquelle ils semblaient divisés.
Pas de certitudes encore
Paris, Washington et Londres accusent le régime syrien d'avoir eu recours à des armes chimiques, notamment du gaz sarin, un puissant gaz neurotoxique mortel, dans le conflit qui l'oppose depuis plus de deux ans à une rébellion, ce que Damas dément.
Le président de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a réaffirmé vendredi qu'il ne pouvait pas dire avec certitude qui avait utilisé des armes chimiques en Syrie.
afp/olhor
Salaires des fonctionnaires syriens augmentés
Le président Bachar al-Assad a promulgué samedi un décret prévoyant "une augmentation des salaires des fonctionnaires et des militaires" en Syrie, ravagée depuis plus de deux ans par un conflit qui a fait flamber les prix, a annoncé l'agence officielle Sana.
Cette décision est la deuxième du genre depuis le début en mars 2011 d'une révolte populaire qui s'est transformée face à la répression en un conflit armé ayant fait plus de 93'000 morts selon l'ONU.
Elle intervient alors que les prix connaissent une hausse vertigineuse et que l'inflation a atteint des sommets inégalés en Syrie, selon des experts économiques.
Le décret prévoit une augmentation de 40% sur la première tranche de 10.000 livres syriennes (50 dollars) du salaire des fonctionnaires et des militaires ainsi que de 20% sur la deuxième tranche de 10.000 livres syriennes.
Résolution finale
Les Amis de la Syrie ont "exigé" samedi à Doha dans leur résolution finale que "les Iraniens et le Hezbollah cessent d'intervenir dans le conflit" syrien, a déclaré Laurent Fabius.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a pour sa part affirmé que les pays soutenant l'opposition syrienne allaient intensifier leur aide, militaire et autre, pour aider la rébellion à renverser l'équilibre sur le terrain.
Ils ont décidé "une aide urgente en matériel et en équipements" à la rébellion afin de lui permettre de faire face aux "attaques brutales du régime".